LES ALPAGAS DE KerLA

Présentation des ALPAGAS de KerLA

Cette page vous présente brièvement la petite histoire des alpagas de KerLA.
Si vous préférez découvrir directement mes alpagas, cliquez sur les titres ci-dessous pour suivre les liens :

La petite histoire...

J’avais déjà une dizaine de lamas quand les alpagas sont entrés dans ma vie en 2011/2012, dans le cadre de mon projet d’installation agricole…
J’avais eu un coup de foudre pour les alpagas suri, et mon intention première était d’élever uniquement ce type si particulier d’alpagas. J’étais très attirée par leur élégance, leur beauté étonnante, ces sublimes mèches qui les enveloppent et dansent au moindre mouvement. Par leur caractère aussi : souvent plus vifs que les huacayas quand ils sont jeunes, ils deviennent aussi plus proches une fois qu’on a gagné leur confiance…

Mais quand j’ai constitué mon cheptel de départ, les bons suris étaient rares, difficiles à trouver, alors j’ai opté pour partager le troupeau entre suris et huacayas.
Puis au fil des années, avec le jeu de la sélection, des naissances et des opportunités, je me suis orientée de plus en plus vers les alpagas huacaya.

Le troupeau prenant de l’ampleur et augmentant en qualité, je me suis heurtée aux contraintes liées à l’association des suris et des huacayas sur un même élevage : multiplication du nombre de mâles, pour pouvoir travailler la sélection sur les deux types (on ne croise pas suri et huacaya, sauf avec des objectifs précis).
Ça devenait trop lourd à gérer, j’ai donc réduit progressivement la part des suris, et e
n 2021 il ne me restait comme suri que mes deux femelles retraitées, dont une est décédée fin 2022.
Je me consacre donc désormais uniquement à l’élevage de huacayas.

2023 me fait rentrer dans ma 12e saison d’élevage professionnel, et je vois avec satisfaction les résultats de mon travail, mes crias sont plus beaux d’années en année.

Certes j’ai commis des erreurs au cours de ces années, des erreur de choix et de jugement…
… faute de moyens financiers : je n’ai pas pu sélectionner des animaux de haute génétique dès mes débuts (les prix des alpagas étaient très élevés quand j’ai constitué mon cheptel, la banque était plus que frileuse pour prêter large sur ce projet, et les coûts d’installation sur la ferme m’interdisait de prendre des risques dans mes achats de reproducteurs)
… faute d’informations disponibles : l’accès à l’information, aux formations et aux conseils éclairés est beaucoup plus facile aujourd’hui, j’ai dû passer un temps infini à me former sur internet, à faire des recherches en anglais, et j’ai hélas eu de sérieux déboires les premières années avec des vétérinaires ne connaissant pas les petits camélidés, et la perte de plusieurs animaux 🙁  Quand les gens me disent aujourd’hui que j’ai la « chance » d’avoir des connaissances et un vétérinaire qui se spécialise dans les alpagas, ils ne réalisent pas que c’est le résultat d’un long parcours du combattant et d’un gros travail, et que ça m’a coûté très, très cher de construire ces connaissances (que parfois on vient me réclamer comme un dû parce que je suis éleveur et que c’est mon job de partager !)
… faute aussi de soutien familial et local : c’est indispensable d’être entouré pour prendre du recul, avoir des avis, parfois tout simplement recevoir le coup de main indispensable, pour éviter l’épuisement et le poids de la solitude… Hélas j’ai dû apprendre j’ai appris à me débrouiller vraiment seule pour gérer mon élevage et tous les travaux de la ferme, comme sur une île déserte, avec juste l’aide ponctuelle de rares amis fidèles, hélas éloignés géographiquement, et surtout de l’un d’eux (qui se reconnaîtra) sans lequel je n’aurais jamais pu poursuivre l’aventure… Sans parler de l’étrange ambiance  de rivalité latente propre aux milieux d’éleveurs, qui transforme les pseudo-amis en pires ennemis du jour au lendemain (dans ma grande naïveté, j’en ai fait les frais)…
… faute de personnes de confiance pour pouvoir m’absenter plus d’une journée, participer aux concours, rencontrer d’autres éleveurs, faire des formations…

Mais j’ai aussi beaucoup appris de ces erreurs, contretemps et moments parfois très difficiles. Et s’il m’a fallu plus de temps que si j’avais débuté avec des animaux d’exception (comme certains ont la chance de pouvoir le faire), mon cheptel évolue à présent vers le type d’animaux que je souhaite, en morphologie, caractère et qualité de fibre.

Quel est mon type d’alpaga huacaya ?
Un alpaga de taille moyenne, à l’ossature solide, bons aplombs, rusticité, tête expressive sans excès de laine autour des yeux et sur le nez.
Un caractère calme et posé, confiant.
Bien sûr une fibre très fine avec densité, uniformité, longueur et bonne couverture.
Depuis mes débuts j’ai des animaux avec de la finesse, mais surtout une finesse durable, critère que je privilégie, et j’ai développé mon troupeau sur ces bases.
A présent je travaille à développer davantage le crimp et la densité, mais sans perdre de vue mon objectif premier de finesse sur le long terme.

 Quid des couleurs ?
Mes alpagas présentent toutes la palette des couleurs, car je souhaite avoir des teintes naturelles variées pour ma production artisanale de laine.
Toutefois depuis le début je m’intéresse plus particulièrement au gris, couleur difficile à obtenir et pour laquelle il reste beaucoup de travail à faire. Les très bons animaux gris sont rares sur le marché, et hors de prix. Mais j’ai désormais un groupe de femelles grises de grande qualité.
J’ai aussi désormais une très bonne base de femelles fauve foncé et marron, mais je reviens maintenant vers les couleurs claires (blanc, fauve clair et fauve moyen), a
vec la naissance depuis 2 ans d’excellents crias dans cette gamme de couleur, ainsi que l’arrivée d’excellents nouveaux reproducteurs.

 

Quid des concours
Faute de possibilité de remplacement sur la ferme, il m’a toujours été impossible jusque-là de m’absenter pour les 3 journées nécessaires à la participation à un concours : ils se déroulent sur deux jours, et comme ils sont éloignés (Franche-Comté et Corrèze ces dernières années), il faut partir du vendredi matin au dimanche tard dans la nuit… Ce qui implique d’avoir une personne de confiance sur la ferme pendant ce temps, car surveiller un élevage d’environ 70 alpagas ne s’improvise pas, surtout si des naissances sont attendues !
Et hélas l’opportunité saisie cette année de me déplacer pour le concours de Brive-la-Gaillarde, en avril 2023, s’est soldée par le décès de la magnifique cria née juste en mon absence, dans des conditions compliquées que mes gardiens de la ferme ne pouvaient gérer. Triste expérience qui ne motive pas pour participer à ces manifestations certes essentielles pour la vie d’un élevage, mais aussi très coûteuses dans tous les sens du terme : entre la perte de ce magnifique cria, le coût des tests vétérinaires, des nscriptions, des frais de déplacement, la facture est très, très élevée 🙁

J’avais auparavant réussi à participer à 2 concours, plus proches géographiquement : Bourges en 2014, sur une journée, et Janvry en septembre 2019 (2 x 1 journée) : à chaque fois tous mes alpagas présentés ont ramené un prix.
Il faut savoir que, sur les concours français,
il y a presque de « prix » que d’alpagas présents ! Cela relativise la valeur des prix, ou plus exactement le professionnel sait nuancer les résultats, mais beaucoup d’éleveurs jouent là-dessus : c’est de bonne guerre, mais très frustrant quand on n’a pas la possibilité de participer, et qu’en plus on se fait traiter d’éleveur au rabais parce qu’on ne va pas sur les concours…
Quand l’éleveur annonce fièrement que son alpaga a été « 1er au concours », cela renvoie au profane l’image d’un champion… Or il s’agit là du 1er prix de la classe (de couleur/âge/sexe)… dans laquelle il arrive qu’un alpaga soit seul à se présenter !
L’éleveur honnête devrait toujours indiquer le nombre de concurrents dans la classe concernée : on peut certes être fier d’une 1ère place sur 2 concurrents, mais on peut aussi l’être, et parfois encore plus, d’une 3e place sur 14 concurrents de très bon niveau (comme pour mon petit Zéphyr cette année à Brive).
Un concours distribue 3 niveaux de prix :
de très nombreux prix de classe (jusqu’à 6 par classe), avec un nombre de concurrents par classe rarement élevé en France (les 14 concurrents de la classe fauve mâle junior à Brive étaient une exception remarquée).
– un prix de champion ou vice-champion par couleur/sexe, tous âges confondus  (réellement valorisant pour l’éleveur, surtout pour les couleurs très représentées sur le concours)
– le titre très prisé de champion et vice-champion suprême du concours (les fameux « Best of show » et « Reserve Best of show », choisis parmi les champions couleur pour le 1er, et vice-champions couleur pour le 2e.

Pour terminer, certains de mes alpagas avaient été primés avec leurs anciens propriétaires, en Grande-Bretagne et en France, et beaucoup sont issus de reproducteurs renommés et primés : lignées de Top Account of Fowberry, Popham Colombus, Inca Jack of Spades, Godswell Monty, Artémis du Fontenelle, Cerbère du Fontenelle, Snowmass Royal Starz, Snowmass Incan King…

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Foins, encore

Malgré l’été déjà bien installé (nous sommes le 14 juillet !), les foins ne sont pas encore terminés 🙁  Ça me désole. Il reste environ 4 hectares à faucher, je n’ai engrangé que les 2/3 du stock nécessaire pour l’année, avec deux sessions de fenaison faites en juin (un peu plus de 1000 petites bottes quand même !).
Mais mon vieux matériel n’est plus assez vaillant (et moi non plus, d’ailleurs !) pour assurer la fauche et le fanage des herbages les plus denses : le reste doit donc, comme chaque année, être récolté en rounds par l’agriculteur avec qui je partage ensuite la récolte.
Quand on n’est qu’une variable d’ajustement dans la production de foin d’une grosse exploitation, c’est toujours le gros stress que le foin soit fait au bon moment, et qu’il soit réussi 🙁
Il y a eu trois créneaux possibles depuis début juin, j’espère que celui qui s’annonce pour la semaine à venir sera le bon, sinon c’est la galère.
C’est un des facteurs qui me conduit à revoir pour les années à venir (il ne m’en reste plus beaucoup avant la retraite, à vrai dire) mon mode de fonctionnement : réduction importante de la partie élevage, et donc du nombre d’animaux sur la ferme, pour accentuer la partie stages et développer l’atelier laine, ainsi que les visites et les balades.

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