Questions fréquentes

QUESTIONS FRÉQUENTES

Certaines questions concernant les petits camélidés reviennent souvent. J’ai regroupé ici les plus fréquentes, avec des réponses simples, pour vous aider à avoir un aperçu rapide si vous envisagez d’acquérir vos premiers alpagas. Je développe chacun de ces points (et d’autres) dans l’onglet  NOTIONS D’ÉLEVAGE

  • Peut-on avoir un lama / alpaga seul de son espèce ?

La réponse est claire : NON ! Ce sont des animaux grégaires, profondément malheureux s’ils vivent sans congénères. La compagnie d’une chèvre ou d’un mouton est sans doute mieux que la solitude absolue, mais ce n’est pas souhaitable. En aucun cas un éleveur sérieux ne doit accepter de vendre un alpaga destiné à vivre seul de son espèce, même entouré d’un tas d’autres animaux (celui qui accepte, méfiez-vous !).
Un lama ne sera vraiment bien qu’avec au moins un autre lama, et un alpaga avec d’autres alpagas. Sinon il y a situation de stress, avec des problèmes de santé à court ou moyen terme, ainsi qu’un risque de comportement déviant .

Et les groupes doivent toujours être formés d’animaux du même sexe : il ne faut pas mélanger mâles et femelles, même dans un groupe plus nombreux, ni mettre un mâle castré avec une/des femelle(s).

  • Que choisir : mâles ou femelles ?

Je ne le répèterai jamais assez : pour le loisir, prenez de préférence des mâles castrés, ou des femelles (si vous avez des projets d’élevage par la suite et que votre budget le permet). Comme pour les chevaux de loisir, si on ne fait pas de reproduction, avoir des entiers est source de soucis inutiles !

Certes des mâles entiers ensemble sont tout à fait gérables, à condition de ne pas avoir de femelles à proximité, mais si vous n’avez que 2 mâles entiers, il se peut qu’à l’âge adulte l’un prenne le dessus sur l’autre pour le contrôle du territoire et lui mène la vie très dure, et il faut parfois séparer le duo pour protéger le mâle dominé (risque de mort pour le dominé). Donc si vous tenez à avoir des mâles entiers, formez un groupe d’au minimum 3 mâles, mieux 4 ou 5, pour diluer l’agressivité et réduire les effets des bagarres.
De plus il faut prendre grand soin, si on les achète jeunes, de ne pas les imprégner en les cajolant, ou en laissant les enfants jouer avec librement, ce qui est souvent un gros risque avec les animaux achetés pour le loisir familial ou hélas par ces fermes pédagogiques qui veulent des crias pour les faire cajoler par le public et ruinent la vie des animaux en les rendant dangereux – cf la page le problème de l’imprégnation.
Sans oublier que les bagarres entre mâles entiers peuvent être violentes, avec des hurlements impressionnants pour le voisinage ou les visiteurs !).

Et si (comme souvent les particuliers le font, malgré les conseils donnés) vous mettez des alpagas mâles avec des femelles d’autres espèces – ce qui est déjà très déconseillé pour des raisons sanitaires -, sachez qu’une fois adultes ils risquent de vouloir saillir les brebis, chèvres, ponettes ou autres (et parfois même s’ils sont castrés, d’ailleurs).
Or le mode de saillie spécifique aux alpagas / lamas est très agressif et peut causer de graves blessures internes aux femelles d’autres espèces.
De plus les entiers se battront davantage et plus violemment, à cause de la présence des hormones femelles.

Hélas peu d’éleveurs se soucient de vendre des mâles castrés : cela suppose d’attendre que le cria ait au moins 12 mois pour la vente, c’est du travail supplémentaire pour l’éleveur, une intervention vétérinaire coûteuse, des soins… Et après il faut réussir à vendre ce jeune mâle rendu forcément plus cher, dans un milieu où les crias mâles bradés courent les annonces…
Bref c’est tellement plus simple de se débarrasser des crias mâles à 6 mois au sevrage (parfois même pas éduqués au licol) et de laisser le client se débrouiller plus tard avec les problèmes 🙁

C’est au client d’insister pour acheter des mâle castrés, et de forcer les éleveurs à faire leur travail correctement en vendant pour le loisir des animaux adaptés au loisir, tout simplement !

  • Faut-il craindre cette « imprégnation » dont on parle beaucoup ?

Oh oui ! L’alpaga (comme le lama) est très sensible à l’imprégnation pendant ses premiers mois de vie, et une éducation maladroite des jeunes peut entraîner de très graves risques pour l’avenir, trop peu de gens hélas en sont conscients. Le syndrome du comportement aberrant est bien réel et hélas de plus en plus fréquent avec la mode de l’alpaga, et le manque de connaissances de beaucoup de propriétaires et éleveurs amateurs. 

  • Est-ce qu’ils crachent ?

Voilà bien la question la plus posée en visite ! La réponse est OUI, les petits camélidés crachent… Ils crachent pour régler les conflits hiérarchiques entre eux : soit un simple jet de postillons d’avertissement, soit carrément l’envoi de ruminat remonté du 1er compartiment de l’estomac.

MAIS le lama ou l’alpaga NE DOIT PAS CRACHER SUR L’HOMME : s’il le fait, c’est soit un signe d’imprégnation, soit un manque d’éducation (manque de respect, l’animal veut dominer), soit provoqué par un stress intense (peur ou soin douloureux, par exemple). Un peu comme le chien qui mord. Beaucoup de petits camélidés de zoos, de fermes pédagogiques ou de cirques crachent pour cause d’imprégnation, hélas, mais aussi parce qu’ils sont excédés par les gestes, les exclamations et l’agitation des visiteurs, et qu’ils ne peuvent pas fuir le monde qui les entoure. Ce qui alimente la légende du lama cracheur.

  • Combien de temps vivent-ils ?

Les petits camélidés vivent en moyenne une vingtaine d’années, les soucis de l’âge commencent parfois à se manifester vers 16 ou 17 ans (amaigrissement, mauvaise mastication car table dentaire arasée…)

  • Que mangent-ils ?

L’alimentation de base est l’herbe, avec un complément de foin toute l’année, même au printemps (surtout au printemps, d’ailleurs, car ils ont besoin de fibres sèches pour une bonne digestion). Il faut également apporter des minéraux et oligo-éléments.

Une ration de complément peut être donnée selon les besoins, notamment aux femelles gestantes et en lactation, mais il faut éviter une nourriture trop riche en protéines.

  • Sont-ils souvent malades ?

Rarement : ils sont de santé robuste, adaptés aux climats rudes et à une nourriture frugale. Toutefois ils sont très sensibles aux situations de stress, qui font baisser l’immunité et entraînent ensuite des soucis de santé potentiellement graves (ulcères gastriques, parasitisme, pneumonies…). Et les faire vivre avec d’autres espèces animales peut augmenter sérieusement les risques, tout comme la méconnaissance de leurs particularités.

Le problème est qu’un camélidé malade ne montre des symptômes que quand ça va vraiment très mal, il faut donc bien connaître ses animaux et les observer chaque jour.

  • Ont-ils besoin de soins particuliers ?

Injection de vitamines AD3E (toutes les 5 semaines en hiver pour les crias)

Les soins courants consistent à vacciner contre l’entérotoxémie et le tétanos, complémenter en vitamines AD3E l’hiver, et autres vitamines si nécessaire, et bien sûr de vermifuger à bon escient, en faisant au préalable des analyses de crottes.

Une bonne hygiène des parcs et stabulations est essentielle : nettoyage quotidien des litières, désinfection des abreuvoirs et des auges, ramassage des crottes dans les paddocks…

Il faut tailler les onglons 2 à 4 fois par an selon les animaux et le type de sol. Il faut aussi tondre impérativement au printemps, avant les fortes chaleurs estivales. Seuls les lamas classiques, qui ont peu de laine, peuvent rester plusieurs années sans tonte s’ils sont brossés soigneusement ; ou encore les suris, qui ne sont souvent tondus que tous les deux ans (la disposition de leur laine sur le corps fait qu’ils ont moins chaud en été que les autres types de lainés).

  • Quelle surface de pâture faut-il pour les héberger ?

On conseille un minimum de 3 à 4000m² pour 2 alpagas et 5 à 6000m2 pour 2 lamas, et ensuite comptez 1000m² par alpaga supplémentaire, et 2000m² par lama. Mais bien sûr tout dépend du type d’herbage.

De plus une rotation sur deux parcelles (ou plus) est préférable pour mieux gérer le parasitisme et permettre la repousse de l’herbe.

Un abri fermé sur trois côtés est indispensable.

  • Quelles clôtures faut-il ?

Les petits camélidés ont une détente prodigieuse et sautent très haut : un lama peut sauter de pied ferme une clôture de 1m60 s’il a une bonne raison de le faire (mâle qui veut rejoindre des femelles, par exemple) ; mais ce sont des animaux routiniers, et si ils sont bien là où ils sont, ils ne chercheront pas à partir même avec des clôtures plus basses. Pour ma part, étant en bordure de forêt, j’utilise du grillage à mouton à 1m50 en périphérie de mes terrains, pour éviter l’entrée des animaux sauvages, mais le grillage des clôtures intérieures est à 1m20, avec en renfort une ou deux lisses de bois (l’alpaga adore se gratter contre le grillage, et le lama passer son long cou par-dessus pour aller grignoter de l’autre côté).

D’après mon expérience, le lama respecte bien le fil ou le ruban électrique, à condition d’avoir plusieurs rangs (au moins 4, dont un très près du sol) ; l’alpaga le respecte beaucoup moins : pour lui le grillage est indispensable, ne serait-ce que pour le protéger des prédateurs que sont les chiens errants (de plus en plus d’attaques sont hélas signalées).

  • Quel est le prix d’un alpaga ?

Il faut bien comprendre qu’un alpaga n’est pas un mouton, il est coûteux et long à produire : il y a un prix plancher en-dessous duquel l’éleveur qui vit de son travail ne peut descendre. Les prix ridiculement bas affichés sur le Bon Coin par des particuliers qui s’amusent à l’élevage, et des maquignons qui écoulent les animaux de filières douteuses, sont une hérésie.

Pourquoi ? Une femelle ne peut avoir qu’un petit par an (en moyenne on compte 2 crias sur 3 ans par reproductrice), car la gestation dure entre 11 et 13 mois, et les débuts de gestation sont parfois difficiles. Le petit n’est vendu qu’après sevrage, à plus de 7 mois, et après des heures de travail, de soins et de manipulations…  Un animal bien suivi est identifié, enregistré, vacciné, vermifugé régulièrement, complémenté en vitamines tout l’hiver, avec analyses copro, suivi ostéo… Il y a les frais d’entretien courants, les frais imprévus, les frais d’infrastructures et de matériel, des urgences vétérinaires coûteuses, des radios à faire, des blessures à soigner, des césariennes, des accidents, des taxes…

Si le prix de vente des animaux ne répercute pas ce travail et ces risques, de quoi vit l’éleveur ?

En partant de ce prix de revient plancher, une multitude de critères entrent en compte pour fixer le prix d’un animal : sexe, âge, type, origines, toison (couleur, qualité), caractère, niveau d’éducation, conformation, fécondité, descendance, mais également des critères plus généraux comme la réputation de l’élevage, l’offre et la demande, les résultats en concours…

Bien sûr vous trouverez des animaux à très bas prix. Même certains éleveurs professionnels n’hésitent pas à casser le marché pour vendre leurs mâles à perte, juste parce qu’ils ont d’autres activités à côté pour compenser… Vous pouvez faire une affaire… ou vous lancer dans une série de problèmes… N’oubliez pas que la plupart du temps ces animaux bon marché ne bénéficient d’aucune garantie et d’aucun suivi…

Chacun voit midi à sa porte, certes, mais par pitié si vous choisissez d’acheter à prix cassé et sans suivi, ne venez pas, ensuite, quémander l’aide bienveillante d’un éleveur professionnel, qui à cause de ce marché parallèle ne boucle pas ses fins de mois alors qu’il se démène pour faire du bon travail dans le respect des animaux. D’autant qu’hélas bien souvent c’est trop tard pour rattraper les erreurs des autres !

Parfois aussi on m’appelle à l’aide en jouant sur la corde sensible : « j’ai un alpaga issu d’un sauvetage », ou « vous comprenez, je l’ai acheté pour le sauver »… C’est parfois vrai… Mais réalisez bien qu’en achetant à un vendeur qui brade des animaux mal soignés et mal éduqués à des prix ridicules, vous entretenez ce circuit minable dans lequel chaque animal acheté sera vite remplacé par un autre (il y a plein de filières de maquignons pour ça) ! Exactement comme pour les chiens et chats issus d’usines à chiots/chatons ou d’horribles filières d’importation.

  • Comment se passe la saillie ?

Il n’y a en principe aucune brutalité. Si la femelle n’est pas déjà gestante, elle se couche rapidement après avoir été présentée au mâle. La saillie chez les petits camélidés dure entre 15 et 30 minutes.

Si par contre la femelle est pleine, elle crache copieusement sur le mâle et refuse ses avances en fuyant. Le prétendant échaudé insiste rarement longtemps.

La femelle n’a pas de chaleurs, c’est la saillie qui déclenche l’ovulation : il peut donc y avoir des petits tout au long de l’année, mais il est préférable d’éviter les naissances en période estivale, à cause de la chaleur.

  • Quelle est la durée de la gestation ?

– alpaga : entre 11 mois et 12 mois (moyenne : 11 mois 1/2)

– lama : entre 11 mois 1/2 et 12 mois 1/2 (parfois 13 mois)

  • Combien y a-t-il de petits ?

Un seul petit, que l’on appelle un cria, qui pèse entre 5 et 10kg pour un alpaga, et entre 13 et 18kg pour un lama.

Les naissances de jumeaux sont rarissimes et source de problèmes.

  • Comment se passe la naissance ?

La femelle reste le plus souvent debout, dehors. La naissance est rapide et se passe en général très bien. Mais il faut bien surveiller, car s’il y a besoin d’intervenir, chaque minute compte. On n’est jamais à l’abri d’une mauvaise position du cria, d’une torsion utérine, de la nécessité d’une césarienne… Et quand le cria est là il faut s’assurer qu’il se lève, tête son colostrum, n’a pas les voies respiratoires encombrées…

Particularité bien appréciable pour l’éleveur : la naissance a presque toujours lieu en plein jour (entre 10h et 16h) et par beau temps.

Retour ACCUEIL

Articles récents

Salon de Brive-la-Gaillarde

Le week-end des 15 et 16 avril, l’Association Royal Alpaga, basée en Corrèze, organise un Salon des Alpagas avec concours d’alpagas et de toisons, et divers stands autour des activités avec nos chers petits camélidés (laine, médiation).

Pour la première fois, grâce à la gentillesse d’une collègue éleveuse qui va venir s’installer sur la ferme avec son mari pour surveiller tout mon petit monde pendant mon absence, je vais pouvoir m’absenter pendant les 2 jours 1/2 nécessaires pour participer à cet événément ! Et  présenter quelques jeunes alpagas au concours 🙂
C’est une super occasion d’évaluer la qualité des animaux et d’orienter les prochaines décisions d’élevage en fonction des observations du juge sur mes crias 2022.

C’est toute une organisation de partir au loin avec les alpagas, et cela implique des frais élevés : route, inscription des animaux, et hébergement sur place.
Il faut aussi se plier à des contraintes sanitaires assez lourdes et coûteuses : visite vétérinaire de santé (ce qui est tout à fait normal), tests sanguins pour vérifier l’absence de Brucellose et de BVD, deux maladies bactériennes bovines qui ont un impact potentiel sérieux sur un élevage (donc ces demandes sont cohérentes, bien qu’on n’ait jamais connu de cas sur le territoire français chez les alpagas).
Mais le test le plus contraignant et stressant est l’obligation, cette année, du test de la tuberculose bovine.
Autant les 2 autres tests sont des analyses de sang en PCR, donc avec un risque infime d’erreur de résultat et de faux positif notamment, autant il est de notoriété publique dans le monde de l’alpaga et dans l’administration vétérinaire que le test tuberculinique cutané conçu pour les bovins n’est ni adapté ni fiable pour les alpagas ! C’est pour cette raison qu’il n’était quasiment jamais demandé les années passées. Mais avec son sacro-saint principe de précaution porté au plus haut, l’Europe a décrété l’obligation de ce test pour les concours et les exportations d’alpagas, ce qui fait rire jaune quand on connaît le trafic qui règne dans le monde de l’alpaga, entre les maquignons qui importent et exportent en douce et le vaste marché noir d’alpagas et lamas entre particuliers et éleveurs amateurs…
Or ce test bTB suspend au-dessus de la tête du propriétaire et éleveur une terrible épée de Damoclès : le risque toujours possible du faux positif, avec ses épouvantables conséquences… Dans le monde bovin, un seul animal positif, et c’est l’abattage de l’intégralité du cheptel…  Que se passerait-il avec nos alpagas ? Peut-on seulement imaginer cela ?
Pour cette seule raison, du fait de l’absurdité de la situation (imposer un test non fiable et inadapté) et du risque du faux positif dramatique, certains éleveurs préfèrent s’abstenir de participer. Et j’avoue que j’ai sérieusement songé moi aussi à ne pas inscrire mes animaux quand j’ai appris cette obligation nouvelle.
Si ce n’était pas pour moi une occasion rarissime et inespérée de pouvoir présenter des animaux, je me serais volontiers évité un tel stress…

  1. Les départs de l’hiver Commentaires fermés sur Les départs de l’hiver
  2. Nouvelles… Commentaires fermés sur Nouvelles…
  3. STAGE SOINS AUX ALPAGAS avril 2023 Commentaires fermés sur STAGE SOINS AUX ALPAGAS avril 2023
  4. Bonjour 2023 Commentaires fermés sur Bonjour 2023
  5. Fin d’année… Commentaires fermés sur Fin d’année…
  6. Stage SOINS aux ALPAGAS fin octobre Commentaires fermés sur Stage SOINS aux ALPAGAS fin octobre
  7. Stage alpagas fin septembre Commentaires fermés sur Stage alpagas fin septembre
  8. Le dilemme des dates de saillie Commentaires fermés sur Le dilemme des dates de saillie
  9. Nouvelles d’automne Commentaires fermés sur Nouvelles d’automne
  10. Travaux d’été Commentaires fermés sur Travaux d’été
  11. Juin en dents de scie Commentaires fermés sur Juin en dents de scie
  12. Crias 2022, c’est parti ! Commentaires fermés sur Crias 2022, c’est parti !
  13. Tonte 2022 Commentaires fermés sur Tonte 2022
  14. Premières tontes Commentaires fermés sur Premières tontes
  15. Un super stage ce week-end Commentaires fermés sur Un super stage ce week-end
  16. L’année avance… Commentaires fermés sur L’année avance…
  17. Stage exceptionnel en avril ! Commentaires fermés sur Stage exceptionnel en avril !
  18. Bonne année 2022 Commentaires fermés sur Bonne année 2022
  19. Bilan 2021 Commentaires fermés sur Bilan 2021