Les jeunes FEMELLES - la relève de l'élevage
Tout éleveur espère voir naître une majorité de femelles, mais c’est rarement le cas : comme dans beaucoup d’espèces, les mâles ont tendance à naître en plus grand nombre… Donc les femelles sont précieuses, et beaucoup restent dans l’élevage.
Choisir les filles proposées à la vente n’est pas simple. Il faut se projeter dans l’avenir pour déterminer les orientations d’élevage qu’on prendra dans 3 ou 4 ans. Et contrairement à ce que les gens pensent souvent, un éleveur ne vend pas seulement les femelles « dont il ne veut pas ». Parce que quand on a bien avancé dans la sélection de nos animaux, tous les crias présentent un intérêt certain. Parce que certains courants de sang sont trop présents dans l’élevage, ce qui dicte certaines décisions de vente, souvent à contrecoeur. Et parce que c’est important aussi de vendre de bons animaux pour faire connaître la qualité de l’élevage.
L’essentiel est d’être honnête avec l’acheteur et de fixer les prix en fonction de la qualité réelle de l’alpaga et de sa génétique.
La sélection des jeunes femelles qui restent sur l’élevage se fait donc en fonction des courants de sang, des caractères physiques, de la couleur, la laine, la génétique que l’on privilégie pour continuer le travail d’amélioration dans la direction choisie (tous les éleveurs n’ont pas les mêmes objectifs)… Et parfois, quand on a introduit du sang neuf avec de nouveaux mâles, ce sont des femelles adultes qui sont proposées à la vente, afin de garder les jeunes porteuses de ce sang neuf dans l’élevage sans augmenter le nombre total de reproductrices.
Je tourne désormais en cheptel fermé pour les femelles : je n’en achète plus à l’extérieur, je ne fais rentrer que de nouveaux mâles. Donc toutes les futures mamans sont nées dans l’élevage. J’ai le plaisir de vous les présenter ici : les « R » sont nées en 2019 et auront un cria en 2022, les « S » sont nées en 2020 et seront saillies à la prochaine saison.