Les jeunes FEMELLES - la relève de l'élevage
Tout éleveur espère voir naître une majorité de femelles, mais c’est rarement le cas : comme dans beaucoup d’espèces, les mâles ont tendance à naître en plus grand nombre…
Choisir les filles proposées à la vente n’est pas simple. Il faut se projeter dans l’avenir pour déterminer les orientations d’élevage qu’on prendra dans 3 ou 4 ans.
Et contrairement à ce que les gens pensent souvent, un éleveur ne vend pas seulement les femelles « dont il ne veut pas », pour plusieurs raisons :
– Parce que tous les crias présentent un intérêt certain si le travail de sélection a été bien mené.
– Parce qu’il faut apporter du sang nouveau dans l’élevage, et donc se résoudre à vendre les crias issus des courants de sang les plus présents dans l’élevage, même quand ils sont très prometteurs.
– Et parce que c’est important aussi de vendre de bons animaux pour faire connaître la qualité de l’élevage ! L’essentiel est d’être honnête avec l’acheteur et de fixer les prix en fonction de la qualité réelle de l’alpaga.
La sélection des jeunes femelles qui restent sur l’élevage se fait donc en fonction des courants de sang, des caractères physiques, de la couleur, de la qualité de fibre, et bien sûr des orientations génétiques que l’on privilégie pour continuer le travail d’amélioration dans la direction choisie (tous les éleveurs n’ont pas les mêmes objectifs)…
Et pour garder les jeunes porteuses de sang neuf dans l’élevage sans augmenter le nombre total de reproductrices, il faut aussi choisir de proposer des adultes à la vente… ce qui ne se fait pas sans déchirement, car l’attachement aux alpagas est viscéral, ces décisions sont cornéliennes à prendre.
J’ai décidé en 2017 de fonctionner en cheptel fermé pour les reproductrices : à l’exception de 2 femelles achetées en 2019, je n’ai fait rentrer de l’extérieur que de nouveaux mâles. Donc toutes les futures mamans sont nées à KerLA.
J’ai le plaisir de vous présenter les jeunes femelles des générations 2020 (les « S »), 2021 (les « T ») et 2022 (les « U à Z ») qui restent pour le moment dans l’élevage.