Tonte, pluie et vent

Après un mois d’avril trop chaud et sans une goutte d’eau, le ‘joli mois de mai’ n’a apporté que pluies, vents parfois violents et températures basses… Le tout évidemment orchestré avec la tonte 🙁  La veille de l’arrivée du tondeur, le 2 mai, il faisait encore beau et chaud… Le premier groupe tondu le lundi a encore bénéficié d’un temps clément, mais ensuite la cata… Parce que ma petite tête fatiguée a oublié de fermer la porte des écuries pour garder tout le monde au sec pendant la première nuit pluvieuse depuis un mois, les filles ont choisi de dormir dehors sous le crachin bienfaisant… Oui, dehors sous la bruine la veille de la tonte 🙁 Snif… Vous imaginez l’état des toisons… Et comment faire sécher par cette météo ? Ça va être mon travail des premiers beaux jours à venir !

Comme d’habitude, la tonte réalisée sur deux jours par Pascal, tondeur émérite, s’est parfaitement bien passée, avec l’aide précieuse des deux Philippe ! Des alpagas incroyablement calmes et zen, quasiment aucun crachat de protestation ou plainte contre leur traitement indigne…  Car oui, les photos des alpagas mis en contention choquent souvent, pourtant il s’agit à mon sens de la manière la plus rapide et sécurisée de tondre les alpagas, avec un stress minimum si on le fait avec douceur et respect permanent de l’animal (pas comme on le voit faire sur certaines videos, hélas).

D’ailleurs cette année, puisque j’avais l’habitude de tondre mes lamas debout et qu’on parle beaucoup des bienfaits de la tonte debout contre la version couchée « traumatisante », j’ai tenté l’expérience de tondre moi-même trois de mes alpagas debout : Qalypso, une femelle qui venait de mettre-bas, en tonte d’urgence par crainte d’un coup de chaleur, et de deux mes étalons, Cantabria et JJ, que nous n’avions pas eu le temps de faire début mai. D’accord j’étais seule, et avec de l’aide pour la contention ça aurait été plus facile, mais je trouve que le niveau de stress des animaux est beaucoup, beaucoup plus élevé que pour une tonte couchée ! La tonte dure plus longtemps, on prend des risques de blessures (pour l’animal et pour nous) au moindre mouvement, la toison récoltée est en moins bon état et le résultat esthétique est loin d’être aussi satisfaisant 😉

Tonte debout de CANTABRIA en cours

Tonte debout de QALYPSO en cours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je re-tenterai la tonte debout l’an prochain, avec de l’aide cette fois. Mais pour les derniers animaux à tondre, j’ai préféré rester sur la valeur sûre de la tonte couchée, avec le coup de main de mon stagiaire Philippe : les petits gars tondus cette semaine ont été d’un calme exemplaire et n’ont pas l’air du tout de s’en plaindre !