Notre association AFLA a reçu début décembre un courrier du Ministère de l’Agriculture nous informant de la disparition pure et simple du registre SIRECam pour début janvier 2025 !
Nous savions depuis longtemps que l’IFCE ne voulait plus gérer ce registre, qui lui avait été imposé contre son gré, et qui était très peu satisfaisant, mais avait au moins le mérite d’exister et de donner une existence légale à nos animaux.
Nous savions depuis longtemps que l’IFCE ne voulait plus gérer ce registre, qui lui avait été imposé contre son gré, et qui était très peu satisfaisant, mais avait au moins le mérite d’exister et de donner une existence légale à nos animaux.
Les éleveurs SÉRIEUX, soucieux de respecter la loi, mais aussi soucieux de la transparence de leur travail, ont dépensé du temps et beaucoup d’argent depuis 2016/2017 pour enregistrer systématiquement leurs animaux…
Argent jeté par la fenêtre, finalement.
Argent jeté par la fenêtre, finalement.
Une fois encore le système récompense les personnes qui ont fait preuve de laxisme, qui ont refusé de se mettre en règle et tous ceux qui alimentent le marché parallèle d’animaux non déclarés et vendus dans ces conditions sanitaires souvent précaires !
On peut d’ailleurs voir, ici ou là, sous les posts publiés sur Facebook à ce sujet depuis quelques heures, des smileys « ricanement » de la part de ces personnes qui n’ont pas jugé utile de respecter la loi et se moquent bien de nous maintenant… Quelque part ils ont raison : n’oublions pas que lors d’une réunion en haut lieu, à l’époque de la création du SIRECam, quand les éleveurs qui s’étaient mis en règle rapidement ont protesté contre les reports successifs de l’obligation d’enregistrement, notre interlocuteur avait déjà ricané en disant « vous savez, les premiers de la classe se retrouvent parfois les derniers ».
Leçon bien apprise.
Nous vivons dans un drôle de pays 🙁
Le pire est que le registre national avait été créé en 2016 sous prétexte que l’Europe exigeait un tel registre, et là on nous dit que le SIRECam ne sera pas remplacé parce que l’Europe… n’exige pas de registre national. Bravo !
L’obligation d’identification (par puce ou boucle) reste valide, mais la pose de ces puces ne remontant dans aucun système centralisé, ça ne sert… strictement à rien, sauf peut-être à prouver la propriété d’un animal en cas de vol, et encore ! Il faut dans ce cas prendre soin de faire signer par son vétérinaire un document « maison » lors de la pose de la puce, qui aura une valeur de preuve… ou pas !
On nous informe également dans le courrier que désormais tout détenteur devra tenir un registre de ses animaux, à présenter en cas de contrôle des autorités, et qu’un registre des détenteurs va être créé, mais nous n’avons encore aucune précision à ce sujet.
Hier soir 16 décembre l’AFLA a convié les représentants des autres associations liées aux petits camélidés à une visioconférence pour évoquer la situation et proposer une alternative : nous avons validé à l’unanimité un courrier en réponse à l’Etat, proposant la reconnaissance du LAREU (Llama and Alpaca Registries Europe), qui existe depuis des années, comme registre d’élevage (sa partie génétique est un gros avantage pour les éleveurs) et comme registre de détention.