J’ai réfléchi pendant quelques jours sur la suite à adopter après la publication sur Instagram le 5 août dernier de la violente attaque diffamatoire contre ma personne et contre mes pratiques d’éleveur.
J’ai d’abord opté pour l’apaisement et l’échange en privé avec l’auteur de cette honteuse publication.
J’ai aussi discuté avec pas mal de monde à ce sujet (le dépôt de plainte est le conseil qui m’est le plus revenu, je vais dans un premier temps consulter mon service juridique pour réfléchir à une éventuelle suite à donner).
Hier samedi soir j’ai publié un post sur Instagram et sur ma page d’élevage Facebook pour mentionner cette story, car il m’était insupportable de penser que des centaines de personnes ont pu voir passer ces calomnies sur leur mur Instagram. Ceux qui me connaissent savent qu’il s’agit de mensonges, mais les autres ?
Mentez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… Et ça c’est intolérable.
La virulence dans les échanges ne me gène pas : avoir des vues différentes, des désaccords marqués, voire s’engueuler, c’est acceptable tant que les critiques et arguments sont FONDÉS.
J’utilise depuis 2013 mon blog pour parler de mon élevage, mais aussi exprimer mon ressenti du monde de l’alpaga et mes opinions sur ce qui s’y passe : ce que j’écris ne plaît pas toujours à tout le monde, c’est la règle de la libre expression, la limite à celle-ci étant de baser toute réflexion et avis sur des faits avérés et non sur des mensonges et de ne jamais sombrer dans la diffamation personnelle (et je ne pense pas qu’on puisse me prendre en défaut là-dessus).
Qu’une opinion exprimée ne plaise pas, c’est normal, j’accepte parfaitement qu’on prenne le contrepied d’un article qui n’a pas plu, parce qu’une opinion passe forcément par le prisme de la réflexion personnelle et donc peut aboutir à des conclusions différentes de celle d’une autre personne.Il suffisait d’échanger, d’ailleurs ce monsieur a reçu un mail de ma part lui posant des questions, et me répondre de la même manière en privé aurait été beaucoup plus judicieux et constructif.
Je précise que les lignes qui ont déplu à ce monsieur dans mon article « maelström » respectent les règles de la libre expression et sont fondées sur des faits EXACTS, que cela lui plaise ou non.
En revanche la diffamation publique via une story comme la sienne est punissable par la loi.
Hier sur mes post FB et Instagram évoquant cette histoire, je n’ai pas voulu publier la story ni nommer son auteur, pour ne pas créer de polémique publique inutile, car le monde de l’alpaga va déjà assez mal. Mais ça m’a fait chaud au coeur de voir le nombre de réactions et de messages de soutien à mon post Facebook, je vous remercie tous très sincèrement.
Mais ici je suis sur mon site, sur mon blog, le lisent uniquement ceux qui viennent sur mes pages et s’y intéressent, qui veulent s’assurer que je suis un éleveur digne de confiance, alors pour ma tranquillité d’esprit et pour calmer le bouillonnement de colère qui reprend en moi de temps en temps, j’ai besoin de partager, de ne pas masquer ces ignominies qui ont circulé sur mon compte. Pourquoi le ferais-je, pourquoi est-ce que je protègerais l’anonymat de ce monsieur qui n’a pas hésité à dégrader publiquement ma personne et ma réputation ?
Si la partie attaque personnelle, ignoble, que je ne publie pas ici, ne me touche pas venant de cette personne, en revanche je ne digère pas l’attaque contre ma probité d’éleveur, qui me met hors de moi et que je vous livre ci-dessous.
Amis éleveurs (pas forcément d’alpagas, d’ailleurs), imaginez lire l’équivalent sur un réseau social au sujet de vous et de votre travail, comment réagiriez-vous ?
Ce monsieur, avec lequel d’ailleurs j’ai eu par le passé de très bonnes relations, savait parfaitement qu’il publiait des calomnies (il connaît très bien mon élevage, je l’ai accueilli ici), mais c’était justement son but : me montrer sa capacité à me détruire par n’importe quel moyen si je continue à m’exprimer librement.
Ça l’a peut-être un peu embêté (j’ose l’espérer, je suis naïve) que la story reste en ligne toute la journée, car il m’avait taggée en la publiant, sans doute pour que j’en prenne connaissance rapidement, me faire réagir, et la supprimer une fois le résultat escompté obtenu. Mais étant en stage je n’ai pas pris connaissance de la notification avant le soir. Sidérée, je n’ai pas trouvé d’autre réponse à donner qu’un smiley « applaudissements », dont on devine le haut sur la capture (parce que pour oser une telle bassesse, il faut vraiment être fort). La story a alors été immédiatement supprimée, j’ai juste eu le temps de faire mes captures d’écran, heureusement.
Mais qu’elle soit restée en ligne 1 heure ou 8 heures, le résultat est le même, aussi vil que gratuit. Je ne pensais pas ce monsieur capable d’une telle bassesse. Au moins maintenant il n’y a plus de faux-semblants !
Une petite note pour finir : c’est facile pour le moment de respecter TOUTES les lois, comme écrit sur la story, quand on sait qu’il n’y a actuellement aucune loi spécifique concernant les petits camélidés et que c’est la grande pagaille !
En revanche avoir une éthique d’élevage rigoureuse basée sur une connaissance solide des particularités des lamas et alpagas, ce n’est pas une loi (un jour peut-être, on peut l’espérer), mais c’est du bon sens et des compétences d’éleveur soucieux du bien-être animal. Et c’est le but de mon combat depuis longtemps.
Ne vous étonnez pas : je republie juste après sur mon site un article sur mes jolis petits alpagas (ceux que je maltraite tant, vous savez) : ainsi ce présent article n’apparaîtra pas sous chaque page, je préfère ça pour pouvoir mettre cette sale histoire de côté et passer à autre chose, même si je n’oublie rien pour autant, et que je ne pardonne surtout pas.