À QUOI SERVENT LES LAMAS ET LES ALPAGAS ?

A QUOI SERVENT-ILS ?

  • DANS LEUR MILIEU D’ORIGINE (Chili, Pérou, Bolivie, Argentine)

Lamas et alpagas y sont depuis des millénaires l’équivalent de nos animaux de ferme : lls fournissent laine, viande, cuir, crottin séché comme combustible.

Par contre le lait est peu utilisé, car il est produit en très faible quantité, difficile à traire, et la femelle n’en produit que si elle allaite.

Les lamas sont bâtés et utilisés pour le transport des marchandises dans les montagnes.

  • DANS LE RESTE DU MONDE :

L’élevage des petits camélidés hors des Andes a commencé en Amérique du Nord dans les années 1980, puis dans les pays anglo-saxons. Ils sont d’abord arrivés en France dans les zoos, comme animaux ‘exotiques’, puis leur élevage a pris de l’extension à la fin des années 1990, et ses objectifs se diversifient de plus en plus :

Toison d’alpaga suri (OKEE de KerLA – baby 2017)

* Production de laine : la laine d’alpaga est très réputée, ainsi que la laine des lamas lainés.  L’absence de filière laine et d’harmonisation dans la valorisation rend actuellement la viabilité d’un élevage pour la laine illusoire : trop d’éleveurs se « débarrassent » encore de leurs toisons à des prix ridicules, et la distinction entre les bonnes et les mauvaises toisons n’est pas systématique (il faut des animaux bien sélectionnés pour obtenir une fibre de qualité).

* Animal de compagnie : lamas et alpagas sont de petits compagnons agréables, propres, sans odeur. Ils font peu de bruit, hormis un petit ‘hum hum’ pour communiquer entre eux, et à de rares occasions le strident cri d’alerte. Doux et totalement inoffensifs (sauf s’ils ont été imprégnés pendant leur jeunesse), ils sont faciles à vivre, dociles et aiment se promener

Stage découverte des alpagas – oct 2019

* Loisirs : éduqué à la longe, le petit camélidé accompagne les balades dans la campagne. L’alpaga ne peut porter de charge, mais le lama peut porter jusqu’à 40 kg (donc les bagages ou un enfant). Les concours d’agility avec lamas et alpagas (passage d’obstacles en main et tests d’obéissance) sont courants en Allemagne et en Belgique, plus rares en France.

* Médiation animale : ils sont de plus en plus utilisés pour la médiation animale et la thérapie dans les hôpitaux et les maisons de retraite.

* Écopâturage : le lama (plus que l’alpaga) est un excellent débroussailleur. A la différence du mouton et de la chèvre, il entretient les espaces boisés sans toucher à l’écorce des arbres (attention toutefois aux jeunes arbres…). Il est parfois utilisé par les collectivités locales dans les zones accidentées, dans le Sud et l’Est de la France. Lamas comme alpagas valorisent bien les pâtures pauvres, et avec leurs coussinet ils abîment peu les sols même argileux.

* Garde de troupeaux : bien qu’étant un animal de proie, le petit camélidé a l’instinct de défendre le groupe face à un prédateur. Cet instinct est utilisé pour utiliser des lamas (mâles castrés ou femelles), parfois aussi des alpagas, à protéger des troupeaux de moutons ou de volailles. Ils sont très efficaces contre les renards, mais il ne faut pas s’illusionner : face à des chiens errants ou des loups, lamas et alpagas sont des proies faciles.

* Viande ????  Grrr, par bonheur non, on ne mange pas ces animaux en France, où ils sont considérés comme animaux de compagnie et élevés comme tels. Mais certains éleveurs sont hélas désireux d’ouvrir le marché de la viande de petit camélidé, afin de se débarrasser des animaux dont ils ne veulent plus (animaux de qualité moindre, âgés, infertiles…). C’est déjà ce qui se passe de plus ou plus couramment dans les pays anglo-saxons. De gros élevages (le célèbre Snowmass en tête pour les USA) ont depuis longtemps accompagné leur sélection génétique d’une politique d’élimination impitoyable des animaux ne correspondant pas (ou plus) à leurs critères, ils n’hésitent pas à promouvoir la viande de petit camélidé sur leurs sites. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui exportent des alpagas par bateaux entiers vers la Chine, ont annoncé en 2019 vouloir doubler leur cheptel d’alpagas en 4 ans pour dépasser le million de têtes et présentent le débouché viande comme un pilier majeur de l’élevage d’alpagas 🙁 

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TONTE 2025

La tonte 2025 a eu lieu exactement aux mêmes dates que l’an dernier : les 4 et 5 mai, ainsi que 6 mai au matin.
Merci à Pascal, tondeur émérite qui vient à KerLA depuis la création de l’élevage en 2012, et merci aux personnes venues donner un précieux coup de main pour ces journées intenses et essentielles à la vie de l’élevage : deux journées et demi pour tondre 66 alpagas (il me reste mes 4 retraitées à tondre debout, dès que la météo se sera améliorée).
66 alpagas tout graciles et élégants, débarrassés de leur lourde toison et heureux de sentir le soleil sur leur peau et de pouvoir se rouler et se gratter à loisir (ils ne s’en privent pas), bien que les fortes chaleurs se soient arrêtées juste la veille de la tonte : les deux premières nuits, il a même fallu calfeutrer soigneusement tout le monde dans les abris, le vent de nord-est était carrément glacial. Mais pas une goutte d’eau pendant ces journées, ni après, contrairement aux prévisions alarmantes qui m’avaient fait crainte de devoir tondre sous le déluge ! (une galère potentielle, puisqu’il faut que les toisons soient bien sèches pour ne pas être abîmées).

66 alpagas tondus, donc 66 sacs de toisons à trier !
Des jours et des jours de travail en perspective !

Je rappelle que la tonte annuelle est INDISPENSABLE au bien-être des alpagas : sans elle, ils peuvent mourir de stress de chaleur. Leur toison qui ne mue pas est le résultat d’une sélection par l’humain, et ils ne sont plus du tout aptes à vivre à l’état sauvage sans intervention humaine. Renseignez-vous avant de nous abreuver d’injures et de nous enjoindre de relâcher « ces pauvres alpagas » dans leurs montagnes (qu’ils n’ont jamais connues et où ils seraient bien incapables de survie seuls).
Oui la tonte couchée en contention peut apparaître comme une torture quand on regarde les photos. Mais pour récupérer une toison intacte, pour pouvoir faire les dents en toute sécurité, pour éviter au maximum le risque de blessures pour l’animal comme pour le tondeur, et aussi pour pouvoir tondre en un minimum de temps les dizaines d’animaux d’un élevage, il est souvent préférable de coucher les alpagas. Faite avec calme, douceur et adresse, la tonte couchée ne représente qu’un stress minimal et bref. Cette année, à KerLA, seuls 3 animaux ont protesté bruyamment (dont 2 femelles âgées coutumières du fait, par principe) ; sur 66 tondus, c’est peu.
Je pratique aussi la tonte debout avec les alpagas, comme je le faisais pour les lamas, mais à vrai dire les mouvements parfois très nerveux de certains animaux, et les risques de blessure qui y sont liés, me font vraiment préférer la tonte couchée.

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