Sur la ferme, le printemps correspond à 2 moments essentiels de la vie de l’élevage : la tonte des alpagas, faite début mai (j’en ai parlé dans mon dernier article), et la fenaison (la récolte du foin), qui se fait…. idéalement quand l’herbe est à point, mais surtout quand la météo est favorable !
Cette année, les températures anormalement élevées et l’absence de pluie depuis début mars ont provoqué une pousse et une épiaison précoce des graminées, mais avec une faible densité de végétation. Il a donc fallu faire le foin le plus tôt possible (dans la 2e quinzaine de mai), et déjà certaines variétés d’herbes étaient trop avancées pour avoir une qualité extra ! Et la faible densité n’a pas permis d’obtenir une grande quantité de foin, ce n’est donc pas une année très favorable.
Heureusement que j’ai réduit mon cheptel, mes besoins en foin ont été réduits eux aussi !
Tout est donc stocké à l’abri depuis fin mai : les 30 rounds faits en « part à 2 » par un agriculteur voisin, et les 500 petites bottes récoltées et rentrées à la sueur de mon front 🙂
Chaque année je me dis que c’est la dernière fois que je fais des petites bottes, et chaque année… j’en fais !Parce que c’est tellement plus pratique ! Malgré les caprices du tracteur (merci le relevage en folie), l’épuisement (il faut avoir récolté du foin en petites bottes de A à Z avec du très vieux matériel pour comprendre !) et le manque de coups de mains (à part Philippe et Arthur, que je remercie vivement d’être toujours fidèles au poste !).
C’est un gros stress en moins une fois que la quantité de foin nécessaire pour tenir une année est faite et rentrée dans de bonnes conditions.
Rendez-vous en mai/juin 2026 pour la prochaine fenaison 😉