A propos de KerLA

A propos de KerLA et de ce site

L’élevage KerLA a vu le jour officiellement le 1er mai 2012.
J’élevais déjà des lamas depuis quelque temps, mais pas en éleveur professionnel, puisque dans ma « vie d’avant » j’étais enseignante (25 années prof d’histoire-géo dans l’Éducation nationale…).

L’aventure de l’élevage professionnel a donc commencé dans cette ferme de Mayenne, avec 25 alpagas et 11 lamas… J’ai l’impression que ça remonte à si loin ! Un choix de vie que je ne regrette en rien malgré les difficultés
(voir la page
à propos de mon métier d’éleveur)

Quand je parcours des sites sur Internet, j’apprécie de découvrir certaines informations sur ce qui a motivé les gens à créer leur activité, à faire tel ou tel choix décisif…
Et comme certaines questions reviennent souvent de la part des personnes qui viennent visiter ma ferme, j’ai eu envie de donner quelques explications sur ce blog.

Pourquoi élever des alpagas ?

En fait j’ai commencé avec les lamas… J’ai croisé leur route en 2004, chez des amis qui en possédaient plusieurs.
A cette époque je préparais une reconversion professionnelle en élevage équin, pour pouvoir me consacrer enfin à temps plein à ma passion de toujours : les chevaux…. Mais cette rencontre avec les lamas m’a inoculé un virus qui, irrésistiblement, a réorienté mon projet en direction des petits camélidés.

Deux lamas sont d’abord arrivés à la maison, puis quatre, puis six, puis dix (avec les premières naissances)… En parallèle je me suis intéressée aux alpagas, l’idée s’est installée d’élever les deux pour leur complémentarité.
Un monde totalement différent, tellement nouveau, et, avec la satisfaction, pour la végétarienne que je suis, de savoir que les animaux que j’élève ne finiront pas dans les assiettes – du moins en l’état actuel de la législation (car hélas certains éleveurs souhaitent que la consommation de petits camélidés entre dans les moeurs en France) 🙁

Pendant 3 années j’ai cherché une petite exploitation agricole pour pouvoir m’installer comme éleveur professionnel. Je l’ai trouvée en février 2012, j’ai démissionné de l’Education nationale dès l’obtention de l’accord de la SAFER en avril 2012, et l’élevage KerLA est né officiellement le 1er mai 2012.

Et en 2018 j’ai arrêté l’élevage des lamas pour me consacrer aux alpagas.

Pourquoi la Mayenne et pourquoi cette ferme ?

La Mayenne, c’est le fruit du hasard…

Je voulais m’installer en Bretagne, dans le Finistère, où sont mes racines, j’y avais même acheté une exploitation, un beau projet pour lequel j’ai eu le feu vert de la SAFER, l’accompagnement de la chambre d’agriculture et l’autorisation d’exploiter ! Et puis j’ai fait face à un refus administratif absurde : impossible de faire le moindre aménagement nécessaire à mon activité d’élevage. Un refus d’autant plus révoltant que le site est devenu par la suite… un centre équestre !!! Qui a eu besoin d’installations bien plus volumineuses et destructrices que celles de mon projet ! Trafics d’influence et dessous de table régissent notre monde, rien de nouveau sous le soleil 🙁

Par dépit, j’ai donc abandonné mes recherches en Bretagne, pris du recul, et je suis « tombée » un peu par hasard sur cette exploitation disponible en Mayenne, avec 15 hectares, correspondant à mon budget…

J’avais suffisamment visité de fermes pour savoir précisément ce que je recherchais. Ici la disposition des terres et des bâtiments me convenait, le potentiel m’intéressait, et après les années de recherches infructueuses j’ai ignoré l’énormité des travaux à réaliser, tout comme le fait que je m’éloignais beaucoup de ma famille et de mes amis, et que je m’installais dans une région très rurale où je ne connaissais personne… Je pensais pouvoir renouer des liens localement, comme je l’avais toujours fait lors de mes déménagements par le passé… Hélas, erreur… grosse erreur…

J’ai donc signé, pour le meilleur mais aussi pour le pire, car j’étais bien loin d’avoir mesuré l’importance des vices et malfaçons dans la maison, habilement cachés par l’agence immobilière véreuse (Immo de France à Evron, à fuir), qui était clairement en cheville avec l’entreprise de diagnostic technique sur cette vente en exclusivité (et sincèrement je pèse mes mots, car ceux qui ont connu la situation de près ont pu observer les innombrables vices cachés et les malfaçons ahurissantes sur la maison).

Mais prise dans les contraintes de l’installation des animaux et l’urgence absolue de certains travaux à faire, découragée par la perspective d’années de procédure (et surtout n’ayant pas une mentalité procédurière), j’ai commis l’erreur de ne pas poursuivre l’agence pour la mettre face à ses mensonges et obtenir un dédommagement, ce qui m’a coûté très cher et n’a pas facilité le démarrage de mon activité 🙁

Je me suis donc attaquée à un chantier après l’autre… Il a fallu (entre autres) refaire très vite et intégralement l’installation de gaz, l’électricité, la plomberie (pourtant tout avait été diagnostiqué « aux normes » sans aucune réserve), faire tomber en urgence les hautes cheminées branlantes, remplacer un poêle archi-dangereux (pourtant lui aussi considéré comme sans problème lors du diagnostic), consolider un mur de pignon sur le point de s’effondrer… Et j’en passe….

Avec le recul, je me demande parfois comment j’ai trouvé l’énergie de faire avancer les choses, année après année, sans aide familiale (mon seul vrai soutien moral était mon père, qui est hélas décédé en 2014, année où j’ai failli tout abandonner). Et tout cela avec un voisinage totalement indifférent, qui attend juste de voir combien de temps je vais tenir… Mais heureusement une petite poignée d’amis, des vrais, m’ont permis de passer les caps difficiles ; sans eux j’aurais abandonné depuis longtemps.

Par bonheur j’adore ce que je fais, et ce mode de vie un peu confiné (bien avant le Covid) me correspond ! Les alpagas sont de fantastiques animaux à élever, alors malgré les difficultés et la solitude parfois pesante, je mets tout mon coeur, mes forces et mes petits moyens dans cet élevage et la transmission de mes connaissances sur les alpagas et leur laine. J’espère que cela transparaît au fil de ce blog.

Pourquoi le nom ‘KerLA’ ?

D’où viennent ce nom, KerLA, et cette orthographe bizarre mélangeant majuscules et minuscules ? 

La réponse est toute simple :

  • Ker (« chez », ou « le lieu de » en breton)
  • ‘L’ de Lama (puisqu’au début j’élevais aussi des lamas)
  • ‘A’ d’Alpaga
    donc KerLA signifie : « chez les lamas et les alpagas »

Certains connaissent la version longue de la genèse de ce nom, un peu plus compliquée, mais ça restera un secret !
Et même si maintenant je n’élève plus de lamas, ce nom garde tout son sens, car il résume un parcours, pas question d’en changer 🙂

Pourquoi un site internet sous forme de blog ?

Je sais bien que ce site bavard est loin d’avoir la rigueur et la présentation « classe » d’un site professionnel commercial, mais c’est un choix que j’ai fait dès le début.
Il s’agit au départ d’un format blog, transformé en site d’élevage, et je maintiens volontairement cette dualité : des webmasters me proposent régulièrement leurs services pour corriger ces « erreurs » et en faire un « bon » site, construit et présenté « comme il se doit »…  Certes je ne maîtrise pas ces normes d’un site standardisé, mais… ce n’est pas ce que je souhaite !!!
Je réalise ce site moi-même depuis 2013, sans aide jusqu’en 2021, où j’ai pris quelques heures de conseil auprès d’un professionnel pour apprendre à mieux gérer la mise en page grâce à Elementor.

Mon objectif est de présenter mon élevage, mes animaux, ma laine, mon quotidien d’éleveuse, mes motivations et surtout mon combat de défense d’un traitement correct et éthique des alpagas.
C’est donc un outil de travail certes, mais plus encore une sorte de journal tenu et modifié au gré de mes envies et de mes coups de gueule, dans lequel je ne m’interdis jamais de dire ce que je pense, de donner ma vision personnelle de mon domaine d’activité, d’écrire parfois de longs textes bavards… Ce n’est pas un site classique et c’est très imparfait, mais je l’assume totalement 😉

De même je n’ai pas l’ambition de proposer une source exhaustive et scientifique d’informations sur les petits camélidés. Mes textes sont personnels, ils n’engagent que moi : ils sont le fruit de ma pratique quotidienne d’éleveur, de mes expériences (heureuses ou malheureuses), de mes lectures, de mes recherches sur les foisonnants sites anglo-saxons… Je témoigne des situations que j’ai rencontrées, je mets en ligne les notions qui me semblent les plus importantes concernant ces animaux pour informer au mieux…
Il y a sans aucun doute des erreurs et des imprécisions au fil de ces pages. J’essaie de corriger les textes trop datés et d’apporter de nouvelles informations régulièrement.

Merci de ne pas utiliser mes textes et mes images
sans mon autorisation écrite.

Je regrette que des éleveurs se permettent de copier certains de mes contenus,
ou de s’en inspirer très fortement pour alimenter leurs propres sites, c’est assez incorrect…

Articles récents

TONTE 2025

La tonte 2025 a eu lieu exactement aux mêmes dates que l’an dernier : les 4 et 5 mai, ainsi que 6 mai au matin.
Merci à Pascal, tondeur émérite qui vient à KerLA depuis la création de l’élevage en 2012, et merci aux personnes venues donner un précieux coup de main pour ces journées intenses et essentielles à la vie de l’élevage : deux journées et demi pour tondre 66 alpagas (il me reste mes 4 retraitées à tondre debout, dès que la météo se sera améliorée).
66 alpagas tout graciles et élégants, débarrassés de leur lourde toison et heureux de sentir le soleil sur leur peau et de pouvoir se rouler et se gratter à loisir (ils ne s’en privent pas), bien que les fortes chaleurs se soient arrêtées juste la veille de la tonte : les deux premières nuits, il a même fallu calfeutrer soigneusement tout le monde dans les abris, le vent de nord-est était carrément glacial. Mais pas une goutte d’eau pendant ces journées, ni après, contrairement aux prévisions alarmantes qui m’avaient fait crainte de devoir tondre sous le déluge ! (une galère potentielle, puisqu’il faut que les toisons soient bien sèches pour ne pas être abîmées).

66 alpagas tondus, donc 66 sacs de toisons à trier !
Des jours et des jours de travail en perspective !

Je rappelle que la tonte annuelle est INDISPENSABLE au bien-être des alpagas : sans elle, ils peuvent mourir de stress de chaleur. Leur toison qui ne mue pas est le résultat d’une sélection par l’humain, et ils ne sont plus du tout aptes à vivre à l’état sauvage sans intervention humaine. Renseignez-vous avant de nous abreuver d’injures et de nous enjoindre de relâcher « ces pauvres alpagas » dans leurs montagnes (qu’ils n’ont jamais connues et où ils seraient bien incapables de survie seuls).
Oui la tonte couchée en contention peut apparaître comme une torture quand on regarde les photos. Mais pour récupérer une toison intacte, pour pouvoir faire les dents en toute sécurité, pour éviter au maximum le risque de blessures pour l’animal comme pour le tondeur, et aussi pour pouvoir tondre en un minimum de temps les dizaines d’animaux d’un élevage, il est souvent préférable de coucher les alpagas. Faite avec calme, douceur et adresse, la tonte couchée ne représente qu’un stress minimal et bref. Cette année, à KerLA, seuls 3 animaux ont protesté bruyamment (dont 2 femelles âgées coutumières du fait, par principe) ; sur 66 tondus, c’est peu.
Je pratique aussi la tonte debout avec les alpagas, comme je le faisais pour les lamas, mais à vrai dire les mouvements parfois très nerveux de certains animaux, et les risques de blessure qui y sont liés, me font vraiment préférer la tonte couchée.

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