JEUNES MÂLES

Mes JEUNES MÂLES PROMETTEURS

Un certain Mr Julémont a publié le 5 août dernier une story diffamatoire sur son compte Instagram, dans laquelle il calomnie à la fois ma personne et mes pratiques d’élevage : parmi ces mauvaises pratiques auxquelles je suis supposée m’adonner figure  « la vente massive de crias » (« malades », qui plus est). 
Or il se trouve que depuis bien longtemps, contrairement à certains, je refuse de vendre mes crias au sevrage, et je garde les mâles au minimum jusqu’à 12 mois révolus – et souvent beaucoup plus longtemps -, avant de les proposer à la vente (à l’exception des très rares cas où je vends une femelle suitée : dans ce cas évidemment le cria part avec sa mère).
D’une part les mâles destinés au loisir ne partent qu’après castration, or je ne pratique pas celle-ci avant l’âge de 1 an. Et dans bien des cas, pour éviter les risques d’imprégnation, je préfère attendre que le mâle castré ait 15 à 18 mois pour quitter l’élevage.
D’autre part, pour bien juger de l’évolution des jeunes mâles qui ont un potentiel pour la reproduction,
j’ai besoin d’attendre la 2e tonte et mieux la 3e tonte, afin de bien évaluer leur qualité et donc décider, en connaissance de cause, qui je castre pour le loisir et qui je garde (ou vend) comme reproducteur.
Cela me permet aussi d’étudier l’évolution de la morphologie, de la fibre et du caractère des mâles que je fais naître, et ainsi de continuer à apprendre, et à améliorer mes choix d’éleveur. 
En vendant de jeunes adultes de 2 ou 3 ans prêts à ‘travailler’  (que ce soit pour des activités de loisir ou pour la reproduction), ou des mâles avérés, je considère avoir fait un vrai travail d’éleveur, j’ai connaissance de leur potentiel réel, c’est une satisfaction pour moi, mais aussi un atout et une garantie pour l’acheteur.
Oui cela fait des animaux un peu plus chers à l’achat, c’est logique, mais l’acheteur ne s’y retrouve-t-il pas ?
J’ai fait moi aussi l’erreur à mes débuts (et je l’ai faite récemment encore) d’acheter sur génétique de très jeunes mâles « très prometteurs »… que j’ai finalement écartés de la reproduction et castrés (en perdant de l’argent, évidemment) car cette « promesse » n’a pas du tout été tenue !

Je ne comprends pas les éleveurs qui font naître « à la chaîne » au printemps et ont comme impératif de vendre le plus rapidement possible au sevrage, avant l’hiver, à prix bradé, parce qu’il faut « faire de la place pour les crias suivants » (selon leurs propres mots). 
Ces éleveurs ont une vue d’économie de risques, de temps de travail et de coût d’entretien. Sur le très court terme cette stratégie peut se défendre pour la viabilité économique (quoique, vu les prix écrasés des jeunes mâles, c’est discutable), mais sur le moyen et long terme c’est une catastrophe pour une filière qui refuse la viande et devrait se baser avant tout sur des critères de qualité avérée pour être viable.
Car la plupart de ces jeunes crias non castrés tomberont entre des mains qui n’hésiteront pas à les faire reproduire même s’ils ont des défauts qui devraient les écarter de la reproduction, ou une laine de mauvaise qualité.
C’est aller à l’encontre d’une filière cohérente de ne pas castrer les jeunes mâles vendus en loisir !

Bien sûr l’aspect lucratif ne peut être gommé dans un élevage professionnel, nous ne sommes pas dans un monde de bisounours : nous sommes des entreprises, nous avons de lourdes charges à payer, il faut rentrer de l’argent, et entretenir des animaux sur plusieurs années avant de les vendre est coûteux (sans compter ceux qui sont exclus de la repro pour diverses raisons et qui représentent souvent une partie non négligeable du cheptel chez les vrais passionnés). Mais ce n’est pas en bradant nos animaux qu’on créera une filière saine, durable, et surtout éthique !

Quelques JEUNES MÂLES PROMETTEURS

VULCAIN de KerLA – Né le 23/04/2022       VENDU
Blanc         
Père : CERBERE du Fontenelle (blanc)
, suprême champion
Mère :
QALYPSO de KerLA (fauve clair), lignée Popham Colombus

Très beau mâle solide, aux aplombs impeccables.
Il a hérité de ses parents une qualité de fibre remarquable, et d’un caractère à la fois très serein et sûr de lui.
Sa toison est exceptionnelle : très forte densité, du crimp à haute fréquence sur un méchage serré, et une grande finesse…
Présenté aux concours de Brive en 2023 et 2024 :
2023 : très belle 3e place mâle junior blanc (sur 8 concurrents, avec des commentaires élogieux du juge sur sa toison).
2024 : 1er prix mâle blanc intermédiaire

2e tonte (2024) : 17,8µ  sd 3,6  CEM 7,2  cf 99,9%  curv 49,1°/mm
1e tonte (2023) : 16.8µ  sd 3.5  CEM 7,6  cf 100%  curv 46,0°/mm

Voir la fiche de VULCAIN  ICI  (à venir)


VULCAIN de KerLA - vendu comme reproducteur

ARÈS de KerLA – né le 01/05/2023 
Blanc
Père : CERBERE du Fontenelle (blanc)
, suprême champion
Mère :
QALYPSO de KerLA (fauve clair), lignée Popham Colombus

ARÈS est le propre frère de Vulcain, il lui ressemble comme deux gouttes d’eau, et il marche sur ses traces !
Même morphologie, même aplombs impeccables, même tête, même caractère très sûr de lui, et surtout même toison exceptionnelle.

2e tonte (2025) : 17,9µ  sd 3,5  CEM 6,8  cf 99,8%  curv 48,1°/mm
1e tonte (2024) : 16.0µ  sd 3,2  CEM 6,2  cf 100%   curv 44,9°/mm

Voir la fiche d’ARÉS  ICI  (à venir)

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Réflexion d’automne

Ce bel été indien, venteux mais lumineux, est propice à la réflexion.
Même depuis ma ferme perdue au fond de la campagne, je ressens et subis, comme tout le monde, les sursauts et les aberrations de ce monde malade qui s’agite. Est-ce le fait d’avoir fêté (?) mes 60 ans cet été qui me conduit à me sentir de plus en plus déconnectée de cette société qui semble foncer droit dans le mur ? Jamais je n’ai été aussi soulagée d’avoir pris mes distances avec ma « vie d’avant », d’avoir adopté un quotidien simple et frugal, au milieu des animaux et à leur service, dans une relative autonomie et surtout une indépendance de gestion de mon temps et de mes décisions – même si, en contrepartie, je rame au quotidien et ne peux plus depuis des années m’offrir le luxe de ces loisirs que j’aimais autrefois (randonner, voyager, découvrir…). Et même si, hélas, des liens familiaux et amicaux se sont trouvés fortement distendus (mais d’autres se sont créés).

Il m’a fallu arriver à cette 6e décennie réaliser à quel point mon mode de vie, malgré ses difficultés et ses incertitudes, correspond à mes aspirations profondes, et que vouloir en changer, comme j’y songeais encore il y a peu, n’a pas de sens, si ce n’est répondre à un découragement en bonne partie insufflé par d’autres !
Avoir une autonomie de vie, de pensée et d’action au quotidien, c’est un luxe qui n’a pas de prix. Ça déplaît forcément à certains, en témoigne la méchante diffamation publique dont j’ai été victime cet été (voir articles d’août), par un individu qui cherchait à me discréditer auprès du petit monde de l’alpaga. Mais monsieur J. peut manger son chapeau, parce que finalement son ignoble attaque a eu pour moi des conséquences plus que bénéfiques !
Bénéfiques tout d’abord par les soutiens que j’ai reçus et l’échec de ses manoeuvres.
Bénéfiques ensuite parce que ça a été pour moi un incroyable déclic pour réfléchir, prendre un recul salutaire et envisager cette décennie qui commence de manière différente et, bizarrement, avec une sérénité retrouvée ! J’étais profondément découragée et décidée à arrêter l’élevage sous 2 ou 3 ans pour quitter ce milieu de faux-semblants, d’hypocrisie, les pseudo-éleveurs pour qui le bien-être animal qui n’est qu’un discours sans substance, ou d’autres qui ne pensent qu’au fric et à leur réputation. Mais à présent mes objectifs ont changé… Merci monsieur J., votre méchanceté, finalement, m’a été bien utile. C’est plutôt ironique, non ?  😉

Je poursuis tout de même la réduction de taille de mon cheptel, afin de diminuer ma charge de travail physique et me dégager du temps pour les stages et la laine, mais je suis remotivée pour maintenir l’élevage (sauf si la vie me contraint à d’autres choix). Il y a aussi dans ce milieu des gens bien, des éleveurs consciencieux, des personnes sincères et motivées, et je vais continuer à me battre à leurs côtés pour le bien-être de nos chers alpagas. Je vais continuer à transmettre – avec mes moyens et à ma façon – mes compétences et connaissances acquises au fil des années, c’est une richesse dont je suis fière.

C’est grisant de pouvoir penser, dire et écrire cela librement, c’est comme si une charge mentale s’était envolée, tout est clair désormais pour moi ! La bave de certains va sans doute continuer à couler à flot, mais désormais je les ignore et les ignorerai, pour me consacrer sereinement à ce que je crois être bien et pouvoir faire bien, en toute transparence et honnêteté 😉
Finalement la soixantaine a du bon 🙂

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