LES SAILLIES

GÉRER LES SAILLIES

Saillie - Élevage KerLALa saillie est une étape essentielle de la vie d’un élevage.

A KerLA, les saillies ont toujours lieu « en main » : la femelle est déplacée dans un paddock attenant à son espace de vie, avec une copine, le mâle lui est amené, et si l’affaire marche ils restent ensemble le temps que la saillie soit faite.

La saillie « en main » permet de choisir les mariages, de connaître les dates précises de fécondation et déterminer les périodes de naissance (puisque les petits camélidés peuvent se reproduire tout au long de l’année, c’est la saillie qui induit l’ovulation, la femelle n’a pas de chaleurs).

Si la femelle n’est pas déjà fécondée, elle se couche rapidement, parfois même dès qu’elle voit le mâle. Il arrive cependant que la femelle se fasse un peu prier, qu’elle cherche à fuir (surtout si elle est primipare), et même que le mâle se fasse copieusement cracher dessus avant de parvenir à ses fins. Monsieur doit parfois y mettre du sien pour convaincre sa promise ! Il ne faut pas emmener le mâle après le 1er refus en pensant que la femelle est bien gestante, attention !

Parfois des jeunes mâles inexpérimentés perdent tous leurs moyens face à des femelles au caractère fort. Quand un jeune mâle est un peu perdu, il est utile de mettre dans le parc mitoyen un mâle « qui sait » pour le motiver et lui montrer ce qu’il faut faire ! Ci-contre, en 2019, Guimli et Odin unissent leur inexpérience pour faire leurs premières armes côté à côte en 2019.

Un mâle est en général fertile dès 2ans, mais ne parvient pas toujours à saillir avant ses 3 ans.

La saillie dure entre 15 et 30 minutes, parfois davantage ! Le mâle émet en continue un râle assez surprenant appelé « orgling », qui stimule l’ovulation chez la femelle.

Démonstration ci-dessous avec mon étalon suri Picasso, qui est occupé avec Zola mais se fait draguer de manière insistante par French Lass ! (vidéo de 2015)

Le mâle est de nouveau présenté à la femelle 8 jours après : si elle refuse c’est qu’il y a eu fécondation, mais il faut attendre la présentation du 15e jour pour être sûr que la nidification est réussie.

La hausse du taux de progestérone, après ovulation, pousse la femelle à refuser très nettement les avances du mâle : tentative de fuite, coups de pied, crachats, parfois attaque frontale…

Mais il faut veiller à vérifier la bonne tenue de la gestation en présentant le mâle régulièrement pendant toute la saison de reproduction : la perte d’embryon est très fréquente dans les 3 premiers mois (on estime que dans la nature 50% des gestations sont interrompues dans les 3 premiers mois).

Le recours à l’échographie permet aussi de confirmer la gestation, et d’éviter d’ennuyer la femelle en lui présentant le mâle trop souvent, car une fois gestantes cela les stresse. A KerLA, les femelles sont échographiées par le vétérinaire après 2 à 4 mois de gestation supposée (séries d’échos faites fin juillet, mi-septembre et mi-décembre).

La saillie est l’occasion de pratiquer des soins aux alpagas

Taille ongles alpaga pendant la saillieUne fois la saillie commencée les deux partenaires sont dans une sorte de transe et ne se soucient pas de ce qui se passent autour d’eux.

C’est donc le moment idéal pour pratiquer divers soins (injections, taille des ongles) : ci-contre soin des ongles sur Karma, la femelle, et sur Alpha, le mâle, sous le regard attentif de la petite Milly.

Le cria peut participer à la fête

Le cria peut sans danger rester avec sa mère, il faut juste être attentif dans le cas où la mère refuse le mâle : dans l’excitation du refus il pourrait se faire bousculer.

Les jeunes mâles profitent souvent de l’occasion pour satisfaire leurs instincts précoces et imiter l’étalon !

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TONTE 2025

La tonte 2025 a eu lieu exactement aux mêmes dates que l’an dernier : les 4 et 5 mai, ainsi que 6 mai au matin.
Merci à Pascal, tondeur émérite qui vient à KerLA depuis la création de l’élevage en 2012, et merci aux personnes venues donner un précieux coup de main pour ces journées intenses et essentielles à la vie de l’élevage : deux journées et demi pour tondre 66 alpagas (il me reste mes 4 retraitées à tondre debout, dès que la météo se sera améliorée).
66 alpagas tout graciles et élégants, débarrassés de leur lourde toison et heureux de sentir le soleil sur leur peau et de pouvoir se rouler et se gratter à loisir (ils ne s’en privent pas), bien que les fortes chaleurs se soient arrêtées juste la veille de la tonte : les deux premières nuits, il a même fallu calfeutrer soigneusement tout le monde dans les abris, le vent de nord-est était carrément glacial. Mais pas une goutte d’eau pendant ces journées, ni après, contrairement aux prévisions alarmantes qui m’avaient fait crainte de devoir tondre sous le déluge ! (une galère potentielle, puisqu’il faut que les toisons soient bien sèches pour ne pas être abîmées).

66 alpagas tondus, donc 66 sacs de toisons à trier !
Des jours et des jours de travail en perspective !

Je rappelle que la tonte annuelle est INDISPENSABLE au bien-être des alpagas : sans elle, ils peuvent mourir de stress de chaleur. Leur toison qui ne mue pas est le résultat d’une sélection par l’humain, et ils ne sont plus du tout aptes à vivre à l’état sauvage sans intervention humaine. Renseignez-vous avant de nous abreuver d’injures et de nous enjoindre de relâcher « ces pauvres alpagas » dans leurs montagnes (qu’ils n’ont jamais connues et où ils seraient bien incapables de survie seuls).
Oui la tonte couchée en contention peut apparaître comme une torture quand on regarde les photos. Mais pour récupérer une toison intacte, pour pouvoir faire les dents en toute sécurité, pour éviter au maximum le risque de blessures pour l’animal comme pour le tondeur, et aussi pour pouvoir tondre en un minimum de temps les dizaines d’animaux d’un élevage, il est souvent préférable de coucher les alpagas. Faite avec calme, douceur et adresse, la tonte couchée ne représente qu’un stress minimal et bref. Cette année, à KerLA, seuls 3 animaux ont protesté bruyamment (dont 2 femelles âgées coutumières du fait, par principe) ; sur 66 tondus, c’est peu.
Je pratique aussi la tonte debout avec les alpagas, comme je le faisais pour les lamas, mais à vrai dire les mouvements parfois très nerveux de certains animaux, et les risques de blessure qui y sont liés, me font vraiment préférer la tonte couchée.

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