Dix semaines sans écrire dans la rubrique Actualités… Un record ! Le printemps et ce début d’été ont été plus que chargés, et j’ai sans cesse remis au lendemain…
La suite des naissances, pour commencer : 10 nouveaux crias ont vu le jour depuis le dernier article… Toujours une grosse majorité de femelles… Pourvu que ça dure avec les mise-bas de l’été, ce serait sympa d’avoir pour une fois une année à dominante féminine !
Hélas le destin a été cruel, car la plus jolie de ces femelles, une des plus attendues, ne m’aura enchantée de sa présence que 5 jours. Ma jolie Romance est née le 28 mai, mais s’est envolée vers d’autres prairies le 2 juin au soir… Son magnifique petit corps n’était pas fait pour vivre, sa maman Iroise le savait et me le montrait par son comportement. C’est très étrange cet instinct des animaux. J’y ai pourtant cru, naïvement, j’ai tout fait pour la sauver, elle était si adorable. J’ai eu le coeur brisé et l’envie de tout arrêter. quand elle s’est éteinte dans mes bras. Les naissances suivantes ont eu du mal à ranimer la flamme.
L’arrivée de chacun de ces crias s’accompagne d’un stress intense, mais aussi d’un bonheur indescriptible : c’est une grande satisfaction d’aider à donner la vie à un petit être que l’on soignera, que l’on éduquera, que l’on accompagnera vers son destin d’animal de compagnie – et en aucun cas d’animal de boucherie (au grand jamais je ne pourrais élever des animaux destinés à la consommation !).
Bien sûr parfois un cria me fait vibrer davantage – parce qu’il y a un lien spécial, que la maman a une importance particulière, ou que c’est le résultat réussi d’un mariage bien choisi (objectif de tout éleveur)… Mais toutes ces petites bouilles comptent pour moi, et sont ma raison de continuer cette vie difficile et hélas parfois rude et ingrate d’agricultrice-éleveuse.