Tri des toisons

Le tri des toisons bat son plein en ce mois de juillet !

Je vends désormais l’essentiel de ma production en toison (le reste se partage entre nappes cardées et fil artisanal au rouet), mais vendre en toison ne signifie pas livrer à l’acheteur le sac brut de tonte !
La fibre de catégorie 1 d’une toison de qualité, soigneusement emballée séparément à la tonte, se vend triée, débarrassée de ses impuretés (petits bouts de foin, débris de toute sorte), prête à partir en filature ou à être transformée.

Cette étape du tri est essentielle,  et le temps de tri est très variable en fonction de l’âge de l’alpaga, la densité, la finesse et la longueur de ses fibres, et bien sûr son milieu de vie : parfois la toison peut être constellée de boules de bardane, ou de gaillet gratteron, ou encore de chardon, qui sont un cauchemar pour la personne qui fait le tri !

Toison de 1ère tonte de ZÉNITH – Tonte le 14/05/23 (tonte cria faite le 08/07/22)

Nettoyer correctement une toison de 1ère tonte peut prendre une journée entière (surtout quand il n’y a pas eu de tonte cria et que l’extrémité des poils brûlée par le liquide amniotique a accroché tous les débris possible !).
A l’inverse une belle toison d’adulte peut être triée en 1 heure quand il s’agit d’animaux d’excellence à la densité telle que les débris ne peuvent pénétrer dans les fibres.

La catégorie 1 de chaque toison est donc soigneusement étalée sur la claie de tri, examinée pour ôter les morceaux de 2e catégorie, puis étirée et inspectée mèche par mèche pour extraire les brins de foin et les débris de toutes sortes.
Par chance (à la différence des toisons de mouton), l’alpaga ne nous offre pas des excréments séchés mêlés aux fibres, notre ami est très sélect quand il va aux toilettes et écarte largement les postérieurs pour ne pas souiller sa belle toison 😉

Le passage au tumbler, soit avant le tri, soit en cours de travail, permet d’éliminer l’énorme quantité de poussière que contient la toison (et donc de moins éternuer quand on travaille en espace fermé !) et de faire tomber les retouches de coupe, parfois nombreuses.

La toison triée, accompagnée de sa fiche d’analyse, peut ensuite être expédiée à l’acheteur.
Le prix de vente d’une toison, fixé au kilo trié, dépend de la qualité intrinsèque de la fibre. Voir les détails sur ma page boutique – toison brute triée

 

Tonte 2023

J’ai pris un peu de retard pour tenir mes actualités, mais la tonte 2023 a bien eu lieu en mai, comme d’habitude. Un peu plus tard que les années précédentes, à cause des stages qui cette année bloquaient un peu le planning, mais comme finalement la météo n’a guère été favorable jusqu’à mi-mai, tout a été pour le mieux, le beau temps est arrivé juste pour ce grand moment de la vie de l’élevage !
Cette année, exceptionnellement, je ne me suis pas gardé d’alpaga à tondre moi-même, j’ai fait ma paresseuse. N’ayant plus de femelle gestante pour le printemps, je n’ai pas eu besoin de reporter la tonte des femelles à la mise-bas proche, comme je le fais désormais. C’est donc Pascal qui a tondu tous les animaux cette année : 70 alpagas sont passés sous ses peignes, en 2 jours 1/2.
Dès le lendemain j’ai préparé les échantillons à envoyer au laboratoire pour les analyses de fibre que je fais tous les ans. Et cette année, tout le cheptel y a eu droit ! Certes c’est un coût important, mais ça me permet de faire le point sur l’ensemble de mes animaux, et un suivi des lignées fort intéressant pour la durabilité dans le temps des caractères de la fibre, et la transmission génétique 🙂
Résultats bientôt 😉

Tonte 2023 – Les jeunes femelles de retour au pré

La tonte est essentielle pour un éleveur, car produire de la laine est notre objectif premier, mais c’est aussi un moment important pour l’alpaga que l’on débarrasse d’une toison pesante qui le met terriblement mal à l’aise dès que les températures estivales s’installent : l’alpaga est une « création » de l’humain, sa toison volumineuse n’a rien de naturel, et ne pas le tondre annuellement est une maltraitance, qui peut hélas entraîner la mortalité par stress de chaleur.
Les alpagas en tenue estivale sont tellement plus heureux, n’est-ce pas les filles !

 

 

Concours de Brive

Pour la première fois depuis des années j’ai eu la possibilité de me rendre sur un concours, et d’y amener quelques alpagas.
Merci à Juliette et Pierre-Laurent d’avoir proposé de garder ma ferme pour que je puisse m’absenter.

Une belle expérience, ce concours sous la halle Georges Brassens, en plein centre de Brive-la-Gaillarde : plus de 100 alpagas, beaucoup de monde, un juge australien spécialiste de la laine, plein d’éleveurs…
L’occasion de se retrouver, se rencontrer, mettre des visages sur des noms, échanger, découvrir…
C’est à la fois passionnant, exaltant, et stressant.
Présenter nos alpagas, fruits de notre travail acharné, bien les classer, avoir les avis positifs du juge sur la qualité de nos animaux, ce sont des moments qui boostent et donnent envie de poursuivre les efforts 🙂

Seul bémol à ce type de manifestations : le comportement parfois intolérable et stupide des visiteurs avec les alpagas, qu’il est difficile de protéger correctement des contacts et des gestes débiles dans des parcs trop accessibles au public (comme ces abrutis qui trouvaient amusant de porter leurs chiens au-dessus des barrières pour leur faire toucher les alpagas, de déposer leurs gamins dans les parcs, ou ceux qui présentent n’importe quoi à manger aux animaux…)
Pour ma part j’avais réservé trois emplacements : c’est un coût élevé, mais ça m’a permis, en réorganisant les barrières pour former un espace unique, d’offrir à mes loulous suffisamment d’espace pour échapper aux mains baladeuses en se regroupant au centre de leur parc, que j’avais entouré d’un brise-vue pour leur donner un peu de calme visuel.

Education

Dans les élevages sérieux, tous les jeunes alpagas sont systématiquement éduqués au licol et à la marche en longe après le sevrage, qu’ils restent dans l’élevage ou qu’ils soient destinés à la vente.
C’est indispensable pour poser les bases de bonnes manipulations, et peut être très utile dans des situations d’urgence (pour amener un alpaga chez le vétérinaire, par exemple, ou pour rattraper un animal égaré).
Et acheter des animaux éduqués devrait être une exigence de base du propriétaire néophyte (qui hélas ne regarde souvent que le prix, qui doit être le plus bas  possible, sans se préoccuper de la qualité des soins ou de l’éducation donnés par l’éleveur).

Et à l’occasion d’un concours, évidemment, on peaufine l’éducation des heureux élus pour les préparer à l’événement 🙂
Ici travail au licol avec mes jeunes mâles Vulcain et Zéphyr, et mes jeunes femelles Thalie et Tornade.

 

Première naissance 2023

Mercredi 28 mars, en début d’après-midi, une adorable petite Alouette est venue annoncer le printemps 🙂
Maman Saïga, primipare, prévue pour mi-avril, a décidé qu’il était temps de se libérer de son fardeau à seulement 10 mois et 22 jours de gestation !
Avec juste un peu d’aide de ma part pour faciliter le passage de la tête du cria, elle a donné naissance à cette jolie fille de Cerbère, toute blanche et toute petite (4.3kg, une crevette), mais déjà très fière comme papa, avec des aplombs impeccables.

C’est seulement la 4e fois en 12 années d’élevage que ma saison de naissances commence avec une fille, je vais prendre ça pour un bon présage sur le ratio mâles/femelles en 2023 😉

Salon de Brive-la-Gaillarde

Le week-end des 15 et 16 avril, l’Association Royal Alpaga, basée en Corrèze, organise un Salon des Alpagas avec concours d’alpagas et de toisons, et divers stands autour des activités avec nos chers petits camélidés (laine, médiation).

Pour la première fois, grâce à la gentillesse d’une collègue éleveuse qui va venir s’installer sur la ferme avec son mari pour surveiller tout mon petit monde pendant mon absence, je vais pouvoir m’absenter pendant les 2 jours 1/2 nécessaires pour participer à cet événément ! Et  présenter quelques jeunes alpagas au concours 🙂
C’est une super occasion d’évaluer la qualité des animaux et d’orienter les prochaines décisions d’élevage en fonction des observations du juge sur mes crias 2022.

C’est toute une organisation de partir au loin avec les alpagas, et cela implique des frais élevés : route, inscription des animaux, et hébergement sur place.
Il faut aussi se plier à des contraintes sanitaires assez lourdes et coûteuses : visite vétérinaire de santé (ce qui est tout à fait normal), tests sanguins pour vérifier l’absence de Brucellose et de BVD, deux maladies bactériennes bovines qui ont un impact potentiel sérieux sur un élevage (donc ces demandes sont cohérentes, bien qu’on n’ait jamais connu de cas sur le territoire français chez les alpagas).
Mais le test le plus contraignant et stressant est l’obligation, cette année, du test de la tuberculose bovine.
Autant les 2 autres tests sont des analyses de sang en PCR, donc avec un risque infime d’erreur de résultat et de faux positif notamment, autant il est de notoriété publique dans le monde de l’alpaga et dans l’administration vétérinaire que le test tuberculinique cutané conçu pour les bovins n’est ni adapté ni fiable pour les alpagas ! C’est pour cette raison qu’il n’était quasiment jamais demandé les années passées. Mais avec son sacro-saint principe de précaution porté au plus haut, l’Europe a décrété l’obligation de ce test pour les concours et les exportations d’alpagas, ce qui fait rire jaune quand on connaît le trafic qui règne dans le monde de l’alpaga, entre les maquignons qui importent et exportent en douce et le vaste marché noir d’alpagas et lamas entre particuliers et éleveurs amateurs…
Or ce test bTB suspend au-dessus de la tête du propriétaire et éleveur une terrible épée de Damoclès : le risque toujours possible du faux positif, avec ses épouvantables conséquences… Dans le monde bovin, un seul animal positif, et c’est l’abattage de l’intégralité du cheptel…  Que se passerait-il avec nos alpagas ? Peut-on seulement imaginer cela ?
Pour cette seule raison, du fait de l’absurdité de la situation (imposer un test non fiable et inadapté) et du risque du faux positif dramatique, certains éleveurs préfèrent s’abstenir de participer. Et j’avoue que j’ai sérieusement songé moi aussi à ne pas inscrire mes animaux quand j’ai appris cette obligation nouvelle.
Si ce n’était pas pour moi une occasion rarissime et inespérée de pouvoir présenter des animaux, je me serais volontiers évité un tel stress…

Les départs de l’hiver

Être éleveur, c’est vendre pour vivre, donc il est inévitable que, régulièrement, au fil de l’année, des alpagas quittent l’élevage pour un nouveau lieu de vie.
Ce n’est pas toujours facile, chaque départ est compliqué à assumer, même si je sélectionne avec soin mes acheteurs en posant des conditions à l’accueil de mes animaux (ne jamais les faire vivre en solitaire, ni en troupeau mixte mâle/femelle ni mélangés à d’autres espèces animales), et si je m’assure que le nouveau propriétaire a de bonnes connaissances de base.
Mais avec ces animaux à la personnalité unique et attachante, des liens très forts se forment, et c’est parfois un déchirement d’en voir partir certains…

Ils vont le plus souvent chez des éleveurs, parfois chez des particuliers, mais dans tous les cas j’assure conseils et suivi permanent après la vente.

Plusieurs alpagas ont rejoint ces derniers mois leur nouvelle maison et leurs nouvelles familles à 2 jambes et à 4 pattes…

Petite PERLE, qui a accumulé les soucis lors de ses mise-bas, est partie rejoindre 3 copines pour une vie de loisir chez Sylvie dans la Nièvre.

En 2022, mes adorables Pitchoune et Perle ont été accueillies en 2022 dans de super familles qui se sont engagées à ne plus jamais les faire reproduire suite à leurs soucis de mise-bas.

En janvier dernier, ce sont 3 de mes très belles reproductrices que j’ai orientées vers une vie de loisir : Kaplani, Giroflée et Nacarat ont rejoint ensemble une nouvelle villégiature dans la Manche, et ce sympathique trio savoure désormais une vie sereine de jeunes retraitées (à 8 et 9 ans, elles ont de belles années devant elles à faire des balades et à se faire chouchouter !)

Et bientôt c’est Qolyma la polissonne qui rejoindra un groupe de copines pour une vie de loisir en Normandie.

Côté élevage, 2 de mes étalons sont partis officier dans d’autres élevages : mon beau gris Panache chez Juliette dans la Manche, et mon appaloosa Sylvester chez Aurélia dans l’Aveyron :

PANACHE, parti comme reproducteur et comme médiateur chez Juliette dans la Manche

Sylvester parti chez Aurélia en Aveyron ajouter de la couleur à son cheptel déjà très coloré

 

 

 

 

 

 

 

THOR et TANGO apprennent à monter dans le camion… THOR n’en a pas vraiment envie… 🙂

Et 2 jeunes mâles de 18 mois, Thor et Tango, viennent de partir pour une future carrière en Ariège !

Plusieurs femelles reproductrices et jeunes femelles prometteuses ont également rejoint des élevages bien loin de la Mayenne :
– Théïa et Tusya en Haute-Loire (merci à Salomé des Alpagas du Gévaudan)
– Quirina et Hilda en Aveyron (merci à Aurélia de la ferme des Andes)
– Prana, Prunelle et Uxane en Ariège (merci à Stéphanie des Camélidés du Barrydabail)

PRUNELLE et PRANA, gestantes, sur le départ pour l’Ariège. Une remise au licol qui ne plait que moyennement à ces dames.

Ma splendide petite UXANE, un amour sur pattes. Très, très dur de la voir partir, je m’y suis attachée comme rarement 🙁 Mais elle va dans un chouette élevage.

Merci à tous ceux qui me font confiance pour accueillir mes animaux, et qui me font le plaisir de me donner des nouvelles régulièrement 🙂

 

Nouvelles…

Je crois que depuis que j’ai créé ce site, c’est mon record : 2 mois et 10 jours sans publier d’actualités  !
Difficile de me rattraper en donnant pêle-mêle des nouvelles de l’élevage, ça va faire un peu brouillon tout ça, alors je vais faire plusieurs posts 😉

Beaucoup de choses en cette fin d’hiver, gestion de la ferme, remise en question personnelle, inquiétudes de santé, solitude face aux soucis du quotidien, le tout dans un contexte général bien perturbé… Difficile de se projeter dans les mois à venir, mais il faut aller de l’avant.

Fabrication d’un portail coulissant dans une des écuries

Comme à chaque fin d’hiver je me demande où est passé ce temps disponible qu’on est supposés pouvoir trouver pendant la morte saison pour rattraper les travaux en retard…
Certes la vie de l’élevage ronronne pendant l’hiver, les stages et les visites sont suspendus, pas de saillies ni de naissances à gérer, mais le travail ne manque pas pour autant : soins aux animaux, sevrage et éducation des jeunes, entretien quotidien des écuries, travaux d’amélioration des bâtiments et remise en état des clôtures (qui fatiguent sérieusement après plus de 10 années de bons services), travail de la laine, gestion administrative (toujours plus lourde)…
C’est aussi le départ des animaux vendus, la préparation des stages et la gestion des inscriptions, les devis, les commandes à passer, les nombreuses demandes d’aide et/ou de renseignements…
Bref ça ne s’arrête jamais, et en réalité ce n’est pas pour me déplaire, même si parfois j’aimerais pouvoir faire un petit break d’un ou deux jours, ou tout simplement pouvoir consacrer quelques heures de temps en temps à la lecture sans avoir la sensation de manquer à mes devoirs !  🙂

 

Fin d’année…

Et voilà, l’année 2022 va vers sa fin, et à l’image de cette photo de ciel tourmenté sur la ferme, elle me laisse des souvenirs mitigés dans bien des domaines : beaucoup de déceptions et de moments difficiles, dans un contexte général plus que tristounet.
Mais par bonheur aussi, de belles satisfactions comme éleveur, avec une magnifique cuvée de crias, avec des clients toujours aussi sympathiques, et une belle série de stages avec des participants venus de tous les horizons.

Comme je le répète souvent au fil de ce blog, la gestion de l’élevage en solitaire n’est pas tous les jours faciles, mais pourtant je ne regrette pas mes choix du passé, parce que les cadeaux de cette vie sont inestimables malgré les difficultés.

Les crias 2022 grandissent, les sevrages ont commencé, la qualité de ces jeunes me satisfait pleinement, les toisons sont vraiment très belles et il va être très difficile de choisir quels animaux vendre à l’issue des sevrages, au printemps 2023.

 

 

 

Stage SOINS aux ALPAGAS fin octobre

La 2e édition du stage « Soins aux Alpagas » ce dernier WE d’octobre a été un succès 🙂
En attendant la prochaine édition le dernier WE d’avril 2023 (me contacter pour les inscriptions).

La formation se déroulait cette fois sur 2 jours 1/2, un atelier ostéo gratuit ayant été ajouté le vendredi après-midi pour les volontaires.

Merci à Frederik Vandenberghe, vétérinaire pratiquant l’ostéopathie, membre de la clinique voisine de Vaiges (53) dont dépend l’élevage KerLA, qui a assuré une formation théorique et pratique de grande qualité, passionnante, très appréciée des participants.
Spécificités des alpagas, alimentation, soins quotidiens, suivi sanitaire, maladies… : tout l’éventail des informations nécessaires à une bonne gestion des alpagas était présenté, et chacun selon son niveau de connaissance et d’expérience (éleveur, propriétaire, futur propriétaire) pouvait trouver son compte, améliorer sa capacité d’observation des alpagas, affiner ses connaissances et son suivi de ses animaux présents et futurs.

La pluie drue du dimanche matin n’a pas empêché la séance de travaux pratiques.

Tout d’abord, bien à l’abri, chez ces messieurs les mâles : manipulations de base (contention, licol), examen physique (évaluation de l’embonpoint, observation des muqueuses, de la dentition…), taille des onglons, conseils pour les injections et l’administration de vermifuges…

Ensuite chez ces dames, avec la démonstration de l’examen échographique de plusieurs gestantes à différents stades de gestation.Ma douce Siska, à 5 mois de gestation, nous a offert de fantastiques détails anatomiques de son futur bébé (une fille, nous a annoncé Frederik… Réponse début mai 2023 !).

Beaucoup d’humour, une ambiance sympa et détendue…
Des stages comme on les aime ! Merci à tous et à bientôt !

Et, cerise sur le gâteau, présence tout ce dimanche d’une équipe du magazine « Reportage » de TF1 pour diverses prises de vue… Chut, suspense, de cela il sera de nouveau question en temps utile  😉

 

Stage alpagas fin septembre

Ce dernier week-end de septembre, 7 participants enthousiastes sont venus découvrir le monde des alpagas dans le cadre d’un stage.
Ce furent 2 super journées intenses et riches d’imprévus, puisque ma femelle ROSÉE a choisi le dimanche matin, juste au moment où nous évoquions la reproduction, pour nous offrir son cria, avec une mise-bas « by the book ».
La jolie VANDA, fauve très clair, a beaucoup de parrains et marraines !

J’organise ce stage 2 fois par an, au printemps et à l’automne, à l’intention des personnes qui souhaitent faire connaissance des alpagas pour devenir propriétaires dans de bonnes conditions, qui souhaitent améliorer leurs relations avec leurs alpagas, ou se lancer en élevage de ces merveilleux animaux.

Au cours de ces 2 jours, théorie et pratique alternent pour apprendre à approcher, manipuler et longer les alpagas, pour se préparer à les accueillir et les soigner au mieux.

N’hésitez pas à vous renseigner sur ma page « stages alpagas«  (le prochain stage sera le WE de Pâques d’avril 2023).

Voici quelques photos de ce week-end bien agréable :

 

 

 

Le dilemme des dates de saillie

Les mois d’août et septembre ont été riches en naissances à KerLA, puisque 10 crias ont pointé le bout de leur nez pendant cette période, avec une majorité de filles, en plus 🙂
Des naissances sans problèmes majeurs, à la différence des gros soucis de première partie de saison (que je constate d’ailleurs depuis 3 ans).
Ce qui conforte ma décision de reporter désormais les mise-bas à cette période août-septembre, et à ne commencer les saillies que vers le 10 septembre.

Comment expliquer cette situation ? (qui n’est pas forcément identique chez tous les éleveurs, chacun doit analyser avec ses contraintes d’élevage, ses types de sol et de gestion du troupeau).
– au printemps, la météo anormalement chaude des dernières années a rendu les fins de gestation difficiles à supporter pour les femelles en toison.
– la tonte (début mai ici) est une épreuve également pour une femelle sur le point de mettre bas : risque d’entraîner un déclenchement prématuré, avec dystocie (j’ai eu le cas cette année).
– mais si j’attends la mise-bas pour tondre (ce que je fais le plus souvent maintenant, puisque je peux tondre moi-même) les futures mamans mal à l’aise avec leur épaisse toison se roulent avec excès dans un sol devenu poussiéreux (argile ici, qui incite aux roulades), ce qui implique une hausse hallucinante des torsions utérines, des dystocies (mauvaise présentation du cria) et des prématurés : jamais je n’en avais eu autant que cette année !
– ces roulades dangereuses car excessives continuent d’ailleurs pendant les longues journées de canicule si difficiles à supporter pour les gestantes, même avec ombre et fraîcheur à disposition, et les soucis de dystocie grave ont continué jusqu’à fin juillet cette année.
– la canicule a des effets délétères sur le cria nouveau-né (apathie, problème pour téter) et parfois sur le lait de la maman : j’ai eu un cas rarissime où l’extrême chaleur a déshydraté le colostrum dans les canaux des trayons, le rendant filandreux et imbuvable pour le cria 🙁  Jamais je n’avais eu autant à complémenter en colostrum (par traite de la mère ou colostrum de chèvre) !

Donc à l’exception de 6 femelles qui mettront bas en avril et mai 2023, toutes les autres ne me feront un cria qu’en fin de saison l’an prochain.
Je n’ai commencé la 2e période des saillies que le 9 septembre, je vais continuer présentations et vérifications jusqu’à fin octobre, ce qui me fera des naissances entre mi-août et fin septembre 🙂
Et un décalage n’est pas forcément à prévoir pour les années à venir, car les gestations de fin de saison sont en général plus courtes que celles de début ou milieu de saison : à une exception près; les 8 dernières gestations de cette année ont duré à peine 11 mois, et moins de 11 mois dans 3 cas !

Mes crias de fin de saison sont tous en super forme, et surtout je trouve que les mamans ont pris beaucoup, beaucoup moins dur pendant leur fin de gestation, qu’elles se remettent aussi beaucoup plus vite et perdent moins d’état pendant la lactation que lors d’une canicule estivale.

 

Nouvelles d’automne

Je n’arrive pas à croire que je suis restée plus de 2 mois sans écrire d’article pour ce blog d’actualités de KerLA  🙁

Maintenant que les naissances sont terminées, ainsi que la série intensive des stages de septembre, je peux prendre un peu de recul et réfléchir à la situation.
J’avais des travaux prévus sur la ferme en octobre (afin d’aménager un peu mieux la cour et le tour des bâtiments, et accueillir les visiteurs dans un écrin moins rustique). Mais l’entrepreneur qui s’était engagé me laisse tomber : comme d’habitude les petits clients, qui servent de bouche-trou dans le planning, sont aussi ceux qu’on jette dès qu’un chantier plus intéressant se présente, sans se soucier des conséquences pour leur activité…
Heureusement que je n’avais pas démonté toutes les clôtures pour l’accès des machines, comme je devais le faire pour le début des travaux cette semaine ! J’ai eu le nez creux, j’ai trop l’habitude de ces comportements.
Mais il n’en reste pas moins que je me retrouve une fois de plus seule avec mes deux mains et mes maigres outils pour assurer les aménagements de ma ferme et ses 15 hectares. Trouver des entrepreneurs pour faire des travaux est un vrai parcours du combattant, et trouver un salarié en TESA, n’en parlons pas !
A deux, ou avec un peu de soutien extérieur, ce serait formidable développer le potentiel de cette ferme qui est incroyablement fonctionnelle pour ce type d’élevage (c’était la raison de mon coup de coeur début 2012).
Mais, seule, ça devient très, très dur au quotidien. Car après plus de 10 ans de fonctionnement, des aménagements sont inévitablement à refaire : les poteaux de clôtures s’abîment en terre, les grillages cèdent, la terre et l’herbe reprennent leurs droits sur les zones terrassées de la cour et des paddocks, etc. C’est comme une nouvelle installation, mais avec 10 ans de plus, et moins d’enthousiasme et d’énergie, forcément…

Si la vie de l’élevage est intense, que les stages tournent bien et que l’occupation ne manquent pas, je me pose de plus en plus souvent la question de la validité de mes choix, notamment de mon sacrifice de toute vie sociale, et de l’impossibilité de développer mes projets faute de moyens et de soutien familial et local.
Et mon envie de partir vers d’autres horizons grandit jour après jour…
Non que je veuille quitter mes alpagas, loin de là, je n’imagine pas d’autre vie à présent, mais être avec eux différemment, ça me tente… J’ai du mal à me couler dans ce monde de l’élevage fait de rivalités, d’hypocrisie à peine voilée, de lâchages de personnes qu’on prenaient pour des ami(e)s mais qui ne voyaient que leur intérêt… J’ai pris trop de gifles à cause de ma trop grande naïveté, ce mode de fonctionnement n’est pas le mien, et la solitude devient vraiment trop pesante pour tout encaisser.
Parfois je me prends à rêver d’une possibilité d’association sur un projet d’élevage différent, de développement de la laine, de tourisme, ici ou ailleurs… Mais trouver un(e) associé est loin d’être simple, surtout en élevage, et surtout à un âge mûr où on est moins souple sur beaucoup de choses, plus intransigeant (et quand il s’agit du bien-être des animaux, je ne fais pas de compromis…).

Alors que faire ?
Continuer mon petit bonhomme de chemin avec les moyens dont je dispose, aller tranquillement vers la retraite en continuant mon activité comme je la vis à présent, profiter de mes chers alpagas, vivre au milieu d’eux, continuer à en apprendre un maximum sur eux, pour les 6 ou 7 années à venir… Mais ça suppose de réussir à faire face à ces travaux pour lesquels je ne parviens pas à trouver d’artisans disponibles ni de coup de main…
Avoir recours au financement participatif, comme beaucoup ? Mais ce n’est pas du tout mon truc de quémander pour mon profit perso (ça me dépasse, cette mode actuelle). Et çà ça ne règlerait pas le problème de l’absence de main d’oeuvre et d’aide…
Le woofing ? Je n’ai pas d’hébergement à offrir pour le moment…
Céder l’élevage à un repreneur ? Pourquoi pas, si l’occasion se présente…  Si, parmi ceux qui me lisent, se trouvent de futurs éleveurs d’alpagas qui recherchent à la fois un cheptel de qualité et une ferme parfaitement adaptée à l’élevage des petits camélidés, n’hésitez pas à me contacter.

En attendant, je vais réduire, progressivement, la taille de mon cheptel, et continuer à faire ce que j’aime, à le faire bien, saison après saison : élevage, formation et travail de la laine.
De bons animaux seront disponibles en 2023 pour des éleveurs sérieux et surtout soucieux d’éthique
N’hésitez pas là aussi à me contacter si vous êtes intéressés.

Travaux d’été

Malgré la canicule qui pousserait bien à prendre un livre pour se prélasser à l’ombre d’un chêne, les travaux ne s’arrête pas avec l’été sur la ferme, loin de là !

Le foin à peine terminé il faut, comme chaque année entre mi-juin et mi-juillet, s’attaquer au nettoyage des parcelles pâturées, car les alpagas délaissent de nombreuses adventices qui prolifèrent et deviennent invasives si on ne les élimine pas (on peut le voir sur cette photo prise dans la pâture des femelles suitées le 8 juillet !), et entretenir les haies qui débordent elles aussi de plantes gênantes.
Comme je fonctionne sans aucun traitement chimique sur mes sols, tout ce nettoyage se fait de façon manuelle : arrachage soigné de certaines espèces qu’on veut éviter de laisser grainer sur les sols (parelles, seneçons) ; coupe aux cisailles ou au sécateur pour les haies ; broyage mécanique à la débroussailleuse portée (à lame et à fil) pour les bordures de champ et au gyrobroyeur attelé au tracteur pour les pâtures…
Et croyez-moi, ce sont des heures et des heures de travail pour parcourir une bonne dizaine d’hectares et nettoyer des centaines de mètres de haies !

Entre autres, les étapes du travail consistent à :

– faucher les orties, que les alpagas adorent venir dévorer une fois qu’elles sont à terre (j’entretiens volontairement des zones de pousse d’orties, car ces plantes riches en minéraux sont un excellent apport pour les animaux)

– arracher, pied par pied, à la main, les envahissantes parelles (ou rumex). Plantes certes supposées favorables à l’aération des sols, mais dont les graines très résistantes ont vite fait de transformer une prairie en jachère irrécupérable si on n’y prend garde. Cet arrachage est épuisant, car ces herbes ont de longues racines pivotantes, et il faut parfois juste se résigner à couper la tige à la base, juste pour l’empêcher de grainer.

– repérer et arracher avec soin le séneçon jacobée, qui pousse de façon complètement aléatoire en pieds isolés, reconnaissable à sa longue tige violacée, ses feuilles dentelées et ses fleurs jaunes bien découpées. Cette plante toxique prolifère sur les bords de routes sans que l’on s’en inquiète, et colonise ensuite les champs avoisinants grâce au vent ou transportée par les véhicules agricoles 🙁  Les alpagas ne la consomment pas sur pied, mais, comme les éleveurs équins, j’ai la hantise de la voir se développer sur mes prairies, et d’en retrouver dans le foin, car la dessication augmente sa toxicité, les alcaloïdes qu’elle contient détruisent progressivement le foie de manière irréversible.
Pour info, je stocke soigneusement parelles et seneçons dans de grands bacs que j’amène à la déchetterie : les graines de parelles, par exemple, résistent des dizaines d’années, même à la sécheresse et au compostage !

– inspecter toutes les clôtures bordées de haies pour éliminer les débordements de ronces et d’aubépines au-dessus et entre les mailles des grillages : le but est de maintenir la haie en retrait du grillage, mais aussi de protéger les alpagas qui peuvent, avec la repousse de leur laine en automne, être piégés par ces longues ronces aux épines agressives en se les entortillant autour de la tête et du cou et, dans des cas extrêmes, pour les jeunes surtout, s’étrangler.

– organiser un broyage méthodique des boutons d’or, de la porcelle, de diverses herbes non souhaitées, mais surtout des chardons, incroyablement nombreux cette année. Le chardon ne présente aucune toxicité, bien au contraire : cette plante a de nombreuses vertus médicinales, mais elle n’est pas consommée sur pied par les animaux, et ses graines qui peuvent être disséminées par le vent à des kilomètres de distance la rendent terriblement invasive pour les prairies et sols cultivés, au point que le code rural fait obligation de couper les chardons avant mi-juillet. 

Ouf, je peux écrire tout ça maintenant parce que cette partie-là du travail est (presque) terminée pour cette année ! Mais vous imaginez bien que faire tout ça sous les chaleurs extrêmes que l’on subit actuellement, avec mon petit matériel, n’est pas de tout repos (pas de tracteur à cabine ventilée et climatisée, ici : mon tracteur a le même âge que moi( hum) et il n’a même pas de cabine !!! J’ai l’impression d’avoir passé une semaine enfermée dans une cabine à UV !

Et bien entendu, l’été c’est aussi la réfection des grillages abîmées par ces chers alpagas qui adorent se jeter dedans latéralement pour se gratter…

Et c’est le ré-aménagement perpétuel des bâtiments pour améliorer en permanence le confort de ces messieurs-dames…
Dernier travail en date : la dalle de béton que je promettais depuis des mois aux p’tits gars pour leur écurie où l’eau s’infiltre à chaque grosse pluie : une vingtaine de m² (13 sacs de ciment, plus de 150 seaux de sable et de gravier remplis et vidés dans ma petite bétonnière, une quarantaine de brouettes de béton charriées… Merci à mes aides qui ont trimé dans la chaleur en ce 14 juillet !)

 

Juin en dents de scie

Entre la canicule et les orages violents qui ont apporté grêle, vent et inondation des écuries à plusieurs reprises, la période mi-mai/mi-juin n’a pas été de tout repos cette année !

Par chance un créneau favorable a permis de faire une récolte d’excellent foin (moitié en petites bottes, moitié en rounds), l’alimentation de l’année à venir est assurée pour ma petite troupe !

La fenaison est toujours une période aussi stressante, surtout quand le vieux matériel semble chaque année sur le point de rendre l’âme…
Une fois le foin rentré, l’adrénaline retombe et, pendant quelques jours, difficile de retrouver l’énergie pour les multiples travaux qui ponctuent le quotidien d’une ferme !

Et les naissances continuent gentiment à ponctuer le printemps, les filles ont eu la sagesse de respecter mes consignes et d’attendre la fin des foins pour se libérer de leur fardeau ! C’est étonnant cette année, malgré l’absence d’hiver rigoureux la durée moyenne des gestations est beaucoup plus longue que les années précédentes, aucune n’a duré moins de 11 mois, plusieurs tutoient les 12 mois… Cette météo en folie perturbe les animaux autant que nous ! 🙁

Mai/juin est aussi une période d’intensification des multiples coups de fil et mails que tous les éleveurs connaissent bien… Les raisons en sont multiples.
Parfois c’est juste un mot sympa pour me remercier des infos que je mets sur mon site, ou pour m’encourager (mon dieu que ces messages font plaisir !), ou bien pour donner des nouvelles d’animaux vendus (ça aussi, quel bonheur de savoir ce que deviennent mes loulous !). Ou des questions concernant la laine et les stages.

Le plus souvent, bien sûr, les demandes portent sur l’élevage…
Il y a bien sûr les demandes de visite qui explosent avec la belle saison… Répondre aimablement (même quand l’interlocuteur déçu se montre désagréable) que les visites se font uniquement suivant un planning précis, et que oui, elles sont payantes… Il faut parfois expliquer qu’un élevage n’est pas un parc d’attraction accessible 7 jours sur 7, que c’est un lieu de travail où on ne peut accueillir à la demande toute personne qui veut satisfaire sa curiosité ou montrer des alpagas au petit dernier…
Il y a les personnes désirant se renseigner sur les alpagas pour en acquérir. Rien de plus normal pour l’éleveur que ces contacts heureusement le plus souvent sympathiques et constructifs, mais parfois au bout du fil ou du clavier la personne ne semble pas toujours consciente qu’elle se renseigne sur un animal soigné au quotidien, et non sur une paire de chaussure stockée sur une étagère dans un placard ; et qu’un alpaga élevé et éduqué avec soin par un professionnel soumis à des charges et à la TVA ne peut pas être vendu au prix d’une peluche à la foire du Trône 🙁
Et il y a aussi (et de plus en plus souvent) les personnes qui ont acheté des lamas et/ou alpagas à des maquignons, sans aucun conseil ni suivi, cédant sur un coup de tête à une mode et à un vendeur sans scrupules (merci en particulier les zoos et parcs animaliers qui font n’importe quoi dans ce domaine, c’est lamentable, je vais faire un article là-dessus bientôt !). Personnes qui se retrouvent débordées par une maladie de leur pauvre alpaga (qui vit seul, ou en couple, ou avec des chèvres – toutes situations qui génèrent fréquemment hélas de graves soucis), par un comportement problématique, par une naissance impréparée…
Personnes dont le vendeur est bien entendu aux abonnés absents, injoignable depuis l’instant où la vente a été conclue (ce type de vendeurs est d’ailleurs le plus souvent incapable de conseiller correctement, de toutes façons)…
Personnes qui savent bien, cette fois, trouver sur Internet les coordonnées d’un éleveur professionnel pour demander de l’aide. C’est notre boulot, nous dit-on !

J’aide toujours quand il s’agit d’une vraie urgence, beaucoup peuvent en témoigner. L’entraide est importante car parfois même avec une formation correcte ou une bonne expérience on rencontre un problème qu’on ne peut résoudre sans faire appel à un réseau.
Mais j’en ai marre de jouer au conseiller de service toujours disponible pour les personnes qui n’ont pas pris le temps de réfléchir et de se former un minimum avant d’acheter le premier animal venu ou de s’improviser éleveur sans aucune connaissance 🙁
Je suis désolée, mais notre boulot d’éleveur n’est pas d’être à disposition 24h/24 de ceux qui nous prennent pour des imbéciles…
Le bénévolat, j’en fais, pour les alpagas et dans d’autres domaines, mais comme tout un chacun je choisis pour qui et pour quoi je donne mon temps, je n’aime pas qu’on me l’impose. Alors quand il s’agit d’exploiter mes compétences professionnelles, là aussi, comme tout un chacun, je souhaite une juste rémunération de mon travail…

Crias 2022, c’est parti !

Avec la tonte et les travaux de printemps, j‘ai pris un peu de retard pour célébrer l’arrivée des premiers crias de la saison, je me rattrape !

Léonie a ouvert le bal le 19 avril avec un magnifique cria mâle fauve clair, fils de JJ, au superbe phénotype et dont la fibre s’affirme déjà de très belle qualité. Un beau petit mec qui frime beaucoup.

A la date d’aujourd’hui, 19 mai, pile un mois plus tard, ce sont 8 crias qui foulent l’herbe de printemps (quand la succession d’orages et la forte chaleur ne m’obligent pas à les garder à l’intérieur).
La parité est respectée : 4 mâles et 4 femelles
Les femelles étaient parties pour emporter ce début de partie, mais hélas ma jolie Roxane a eu une petite femelle mort-née, tard en soirée, alors que je m’étais brièvement absentée pour des travaux de clôture. Je ne saurai jamais s’il m’aurait été donné de sauver ce bébé, si j’avais été présente. Les lois de l’élevage sont parfois cruelles 🙁

Les crias de l’année sont présentés sur la page Naissances 2022 à mesure qu’ils pointent le bout de leur nez… dès que je leur ai trouvé un nom de baptême !

Tonte 2022

Début mai, deux journées intenses ont été consacrées à la tonte, comme chaque année : avec l’aide d’une équipe efficace, 60 alpagas ont été tondus en 2 jours par Pascal, tondeur émérite qui vient à Kerla depuis la création de l’élevage en 2012. J’ai gardé pour plus tard un petit groupe de femelles sur le point de mettre bas, que je ferai moi-même au fur et à mesure des naissances.

Calme, douceur et sérénité permettent d’avoir des alpagas zen, non stressés, et aussi coopératifs que possible : très peu de protestations, de cris, de crachats, rien à voir avec les tontes des toutes premières année 🙂  c’est un bonheur de mesurer les progrès accomplis dans la gestion des alpagas et la relation instaurée avec eux 🙂

Merci à Philippe, l’ami fidèle, à Bernard, Eric, et à l’équipe de la Maison de la Maille pour l’aide apportée pendant ces deux journées qui sont essentielles dans la vie de l’élevage.

Premières tontes

LÉONIE et son cria URAGAN

Cette semaine, j’ai ressorti tondeuses, peignes et ciseaux pour tondre les 3 mamans de ce début de printemps : la fatigue de la mise-bas, l’énergie débordante des crias et l’organisme fortement sollicité pour la production de bon lait, tout cela rend l’épaisse toison plus difficile à supporter pour les nouvelles mamans que pour les femelles en fin de gestation, qui peuvent rester affalées au frais toute la journée.

Grâce à l’aide de ma stagiaire Laura, ainsi que d’Isabelle et Julien en visite jeudi, j’ai pu tondre sereinement Qalypso, Léonie et Pitchoune, qui en éprouvent visiblement un grand soulagement !

Pour la plupart des alpagas, la tonte sera la semaine prochaine, avec Pascal, tondeur émérite qui assure la tonte à KerLA depuis 2013.

PITCHOUNE et son bébé ULIX

Cependant je me réserve les femelles proches de la mise-bas, que je tondrai après les naissances : je n’ose plus faire tondre celles qui sont à moins d’un mois du terme, le risque de naissance prématurée est trop élevé, je l’ai vécu deux fois ces dernières années.