Mercredi était la journée de la tonte annuelle. Un gros travail, effectué par Pascal, tondeur professionnel qui sillonne la France d’avril à août pour débarrasser nos chers petits camélidés de leur encombrante toison. Et avec la vague de chaleur actuelle, les animaux ont bien apprécié son intervention !
En tout 20 alpagas seulement ont eu droit à la tondeuse, puisque la plupart des suris ont le privilège de garder leur toison deux années de suite pour permettre à leurs longues mèches d’atteindre une longueur respectable. Mais même pour ceux qui gardent leur toison, passage obligé entre les mains de l’expert pour couper les ongles et faire les dents si nécessaire.
La technique de contention peut sembler barbare sur les photos, mais l’immobilisation est indispensable pour ne pas blesser les animaux, car la tondeuse glisse mal sur leur toison dépourvue de suint, et leur peau est fragile. En réalité les alpagas vivent plutôt bien ce passage obligé, et ne semblent pas en garder de mauvais souvenirs – même si sur le moment certains clament leur désapprobation : tout se fait dans le calme et en douceur, sans stress.
Je me réserve la tonte des lamas, que je fais aux ciseaux (juste le buste, pour qu’ils ne souffrent pas de la chaleur). Seul T’chaqo, le mâle reproducteur, a eu droit aux services de Pascal, parce qu’il fallait vérifier la pousse de ses dents de combat : limer ces crocs acérés dont disposent les mâles entiers est indispensable pour la sécurité des autres animaux, même avec un mâle gentil comme T’chaqo.
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