Première journée de neige ce lundi !
Pas une couche bien épaisse, les prés ne seront resté blancs que 24h, mais les alpagas ont apprécié leur sortie dans l’après-midi : jeunes comme adultes étaient bien excités par cette étrange poudre blanche !
Bientôt trois mois que je n’ai pas écrit de nouvel article sur ce Blog… Je ne veux pas laisser 2015 tirer sa révérence sans donner quelques nouvelles de KerLA et souhaiter à mes visiteurs de très bonnes fêtes de fin d’année !
Ce bel automne 2015 a apporté son lot d’événements à KerLA, heureux ou tristes…
Au chapitre des moments tristes, en novembre, le départ en douceur de ma vieille suri Francine, à l’aube de ses 20 ans. Elle a eu une belle vie et me laisse plusieurs filles et petites filles aussi belles et robustes qu’elle.
Parmi les moments exaltants et motivants, l’arrivée de 2 superbes nouveaux mâles reproducteurs huacayas noirs (de l’élevage Europa Alpacas) : Godswell Cantabria et Godswell Troubador, pour donner une nouvelle impulsion à mon programme d’alpagas gris et noirs de qualité. Premiers crias pour l’automne 2016 !
Mes nouveaux reproducteurs huacayas : Godswell Troubador (à gauche) et Godswell Cantabria (à droite).
Beaucoup de saillies donc cet automne : le plus gros des naissances aura lieu l’an prochain entre fin août et octobre.
Je préfère certes les naissances de début de printemps, mais un décalage est inévitable au fil des années, et j’évite au maximum les naissances estivales : les femelles gestantes souffrent trop de la chaleur, et les crias nouveau-nés peuvent être victimes de coups de chaud et de déshydratation.
Les crias 2015 grandissent bien, ils sont adorables. Le sevrage des plus âgés vient de commencer : certains resteront à KerLA pour étoffer le troupeau, d’autres vont bientôt rejoindre un nouveau foyer…
Quelques lamas et alpagas adultes ont également quitté KerLA pour de nouvelles aventures ces dernières semaines : Cali, Moska, Telulah, Gillian, Rita (et prochainement Vincent) font le bonheur de leurs nouveaux propriétaires ! Décisions difficiles à prendre de me séparer de tout ce petit monde, mais les factures ne se règlent pas toutes seules, et il faut aussi amener du sang nouveau dans l’élevage.
Une dernière naissance à KerLA pour clôturer le mois de septembre !
Sous le soleil, bien abritée du vent par une haie épaisse, GYPSIE a donné naissance hier à un très joli petit mâle bay black, baptisé NÉRYS (oui, je sais, c’est sensé être un prénom féminin, mais c’est aussi un mot gallois qui signifie « seigneur », « meneur »..)
NÉRYS a une belle fibre soyeuse au caractère déjà marqué, et une bonne couverture. Il promet beaucoup, ce petit bonhomme. Sans doute deviendra-t-il un reproducteur comme son papa le bel ORLANDO…
Après 12 mois et 2 jours de gestation, Andalouze s’est décidée à donner naissance à son cria le 9 septembre à midi : bienvenue à NIRVANA, adorable petite femelle couleur fawn rosé. Papa huacaya gris, maman suri marron = jolie toison originale, bien bouclée, mais au caractère plutôt huacaya pour le moment ; et il faudra attendre quelques semaines, je pense, pour pouvoir identifier la teinte exacte de sa fibre.
Apparemment le mois d’août ne convenait pas aux futures mamans : une seule alpaga a daigné donner naissance à son cria, les autres ont préféré attendre septembre.
L’unique aoûtien cette année est Neutrino, petit mâle suri qui m’a causé bien des inquiétudes. Pendant 48h, j’ai fortement douté de sa capacité à survivre : minuscule crevette de moins de 4kg, à peine capable de lever la tête et encore moins de tenir debout, il semblait bien mal parti. Mais preuve en est qu’il ne faut jamais abandonner, le petit bonhomme a 3 semaines maintenant et il est éclatant de vigueur et de santé.
Vidéo des premiers pas de Neutrino à l’extérieur, à l’âge de 3 jours : le plus dur est passé, mais pas facile quand même de tenir debout !
Samedi 18 juillet, Christiane Giudicelli était à KerLA pour animer un stage sur « l’éthologie appliquée aux petits camélidés », avec 14 participants.
Très belle journée, enrichissante, avec beaucoup d’échanges intéressants et d’informations indispensables pour mieux comprendre et mieux gérer nos lamas et alpagas.
Cette année les femelles alpagas se sont concertées pour me donner des couleurs foncées, en suri comme en huacaya ! Les deux derniers nés n’y coupent pas, difficile de faire plus noir :
– NINJA, fils de ma suri marron foncé Jenny et de mon mâle huacaya gris Maldoone, est un magnifique true black aux reflets reflets moirés, j’ai hâte de le voir grandir pour savoir s’il affirme le caractère suri ou non.
– NARA, également d’un noir profond (avec de jolies boucles), est pourtant la fille de deux gris, ma belle Kara et Maldoone.
Les naissances ont continué ce printemps, avec leur lot de soucis et de satisfactions. De beaux crias gambadent dans les pâtures de KerLA, et d’autres sont attendus. Les mâles ont l’avantage pour le moment, mais la partie n’est pas finie !
Je sais bien que c’est une platitude de commencer ainsi un nouvel article de ce blog, après deux mois et 10 jours de silence, mais je ne peux m’en empêcher : où passe le temps ? Pourquoi passe-t-il si vite ?
Mai et juin sont les mois les plus chargés sur la ferme, les journées de travail dépassent largement les 16 heures :
Il y a les naissances, avec les femelles qui donnent de premier signes de mise-bas puis se font attendre 10 ou 20 jours encore, et celles qui surprennent avec la venue d’un prématuré. Impossibilité de s’absenter en journée, angoisse des mise-bas difficiles, moments de peine et de bonheur… Surveillance permanente des crias : celui qui s’endort régulièrement en plein soleil, celui qui fait une allergie au lait maternel, celui qui a une hernie ombilicale, celui qui trouve toujours les endroits impossibles pour se cacher, celui qui a besoin de quelques biberons, de vitamines ou d’antibiotiques, celui qui qui a pris un coup de chaud à trop chahuter les copains… La mère qui fait une dystocie, un abcès ou une infection, qui manque de lait…
Il y a la tonte des alpagas, sur deux jours d’intense activité, et les monceaux de sacs de laine qui envahissent la maison… Le tri délicat et chronophage des mèches suri, pour satisfaire les commandes en attente…. La sélection des laines à envoyer en filature aussi vite que possible (à cause des longs délais de transformation).
Il y a la tonte des lamas, aux ciseaux, deux heures par animal en moyenne. Le matin, ou en soirée, quand un petit créneau de temps se présente et que ces dames sont prêtes à coopérer…
Il y a toujours de nouveaux parcs à clôturer, ou des clôtures à réparer, dans cette brève période du printemps où les sols argileux acceptent sans trop de mal les nouveaux piquets, entre le bourbier de l’hiver et la dureté du sol estival…
Il y a la période du foin, avec la crainte de voir le matériel vieux de 50 ans rendre l’âme au beau milieu de la fenaison, la consultation de la météo dix fois par jour, la scrutation quotidienne du ciel dans la crainte de voir les beaux andains bien secs perdus dans le déluge d’un orage imprévu, l’épuisant travail pour rentrer et ranger plus de 2000 petites bottes de 12/13kg sous un soleil de plomb…
Il y a les travaux d’aménagement de la ferme et de la maison qui continuent, toujours et encore, et sont loin d’être terminés, et qu’il faut trouver le temps de faire en plus des tâches quotidiennes que sont : surveiller, soigner, nourrir, abreuver, doucher même certains animaux par temps de canicule, nettoyer les stabulations au minimum 2 fois par jour…
Il y a les tâches administratives, la comptabilité à tenir, les visiteurs et les clients à accueillir, les commandes à préparer et à poster, les courses à faire… Il y a aussi par bonheur les amis qui viennent donner un coup de main (un million de mercis), les stagiaires qui apportent une aide précieuse…
Bref, le quotidien d’une petite ferme d’élevage où les animaux passent avant le reste. Alors forcément le site Internet et la page Facebook peuvent rester des semaines en stand-by…
J’ai le plaisir d’accueillir à KerLA le samedi 18 juillet un stage proposé et animé par Christiane GIUDICELLI :
De quoi s’agit-il exactement ? C’est l’étude approfondie de leur comportement : savoir comment ces animaux fonctionnent dans leur vie de tous les jours, et comprendre pourquoi ils agissent ainsi . En quoi ces connaissances sont-elles primordiales ? Tout simplement parce que c’est ce qui nous permettra de leur assurer le bien-être, qui est le terreau de la santé, de la reproduction, de l’éducation, etc. autrement dit, pour un professionnel : ce sont les éléments indispensables au développement de son activité, et pour le propriétaire amateur, l’optimisation de son hobby. (C. GIUDICELLI)
Stage ouvert à tous, sur inscription auprès de C. GIUDICELLI : http://a.l.p.e.s.free.fr/crbst_39.html
Me contacter pour la liste des hébergements aux alentours. Camping sur place possible.
Les belles journées ensoleillées d’avril m’ont amené les deux premiers crias de la saison : un mâle gris pour Ginette (comme l’an dernier), et une femelle marron pour Emma.
* Le petit NEO a ouvert le bal. Sa mère Ginette est une vieille routière, maternelle mais sans excès : surveillance attentive du petit pendant les 24 premières heures, puis ensuite on le confie aux taties et on ne s’en occupe qu’au moment de la têtée… Comme son frère Maverick l’an dernier, Néo est devenu en quelques jours un aventurier hardi, qui ne s’intéresse à sa mère que pour se nourrir !
Petit bonhomme minuscule (à peine 4kg à la naissance) mais en pleine forme. Ses oreilles retournées trouveront leur forme normale au bout de trois jours, aidées par un petit bandage de sparadrap.
Beau soleil, mais aussi bise d’Est glaciale ce samedi : maman se couche contre son cria pour qu’il sèche au soleil à l’abri du vent. Incroyable instinct.
* Trois jours plus tard, ma belle suri Emma, arrivée chez moi en mars 2014, me donne son premier cria né à KerLA, produit de mon mâle Picasso. J’attendais le résultat de ce croisement avec impatience, car tous deux ont de superbes origines et des mèches de velours. Et je ne suis pas déçue : une sublime petite femelle marron (couleur de papa), superbement constituée, costaude (8,2kg à la naissance !)… Je vous présente la belle NAUSICAA !
Jamais vu un cria avec une énergie pareille : toute juste tombée de sa mère, elle s’est retournée en position couchée ventrale, d’un coup de rein, et dans la minute suivante elle cherchait à se lever !
Hum, plus de deux mois se sont écoulés depuis mon dernier article sur ce Blog, j’ai un peu honte… Je n’ai même pas mis un mot pour la nouvelle Année ! Une véritable hibernation !
A ma décharge, l’hiver a été consacré aux travaux d’aménagement de mon atelier laine. Enfin je vais pouvoir cesser d’emballer, déballer et déménager sans cesse mes sacs et mes cartons de laine. Mon matériel de cardage, filage et feutrage va enfin trouver une place définitive et pratique, après 3 années de camping ! Et surtout les stages d’initiation au travail de laine pourront se dérouler dans un cadre agréable et fonctionnel.
Et voilà, mes 4 petits mâles ont rejoint leurs nouveaux foyers, tous les 4 dans le Loir et Cher : Moka alias Cappuccino et Maverick près de Blois, Magan et Mandrake près de Vendôme. Cela fait un vide, après plus de 15 jours de travail quotidien pour les éduquer et de balades !
Mais les sevrages continuent, le travail ne manque pas…
Côté lamas, ma belle MISS de KerLA est partie rejoindre d’autres lamas dans mon cher Finistère. L’ironie du sort veut qu’elle soit à deux pas de l’endroit où j’avais acheté une ferme en 2011, et où j’aurais dû m’installer si une absurde décision administrative n’était venue entraver mon projet…
Que de regrets !…
C’est l’étape de la séparation d’avec maman pour les crias les plus âgés.
Chaque éleveur a sa méthode pour mener le sevrage. Moi, je fais passer le troupeau dans un autre parc, je garde juste les petits à sevrer dans le lieu qu’ils connaissent. Pour quelques jours, ils sont enfermés seuls dans la stabulation et je passe énormément de temps avec eux : je leur parle, je les rassure, je leur amène à manger : très vite je deviens leur référence, ils viennent vers moi, se laissent toucher, manipuler, mettre le licol… Quand je les libère, je ramène une partie du troupeau avec eux (sauf les mères, bien sûr) : ils sont tellement contents de revoir les copains qu’ils ne pensent même plus à appeler leur mère qui se trouve pourtant juste de l’autre côté de la clôture : c’est gagné, en douceur. Et ils ont pris l’habitude du contact, l’éducation n’est plus qu’une formalité.
Le regard déchirant d’un cria tout juste séparé de sa mère… Tellement expressifs, ces petits bouts !
Eh oui, les crias de l’année atteignent leurs 6 ou 7 mois : c’est la période des sevrages et des premiers départs… Moments toujours difficiles pour un éleveur.
Premier cria à quitter le nid cette année : la jolie petite lama MOON, partie en Vendée découvrir les joies de la balade, aux côtés de copines alpagas.